Prévenir le cancer du sein

Tous les ans, des campagnes sont menées dans le monde occidental pour avoir recours à une technique de diagnostic, du cancer du sein, supposée fiable et efficace : la mammographie. 

Bien que la prévention soit toujours quelque chose que nous aimons mettre en avant, est-ce que nous savons réellement tout de la mammographie ? 

Est-elle efficace ? Est-elle sans effet secondaire ? Est-elle sûre à 100% ? 

Nous allons répondre dans cet article à toutes ces questions et bien plus encore. 

La mammographie

La mammographie est une modalité de l’image médicale mettant en œuvre la radiographie des seins.

Elle permet d’obtenir des images des tissus intérieurs et ainsi de détecter d’éventuelles anomalies, notamment des nodules, qui peuvent être signes d’un cancer du sein. 

Afin d’obtenir une meilleure résolution de contraste, la mammographie peut être réalisée au moyen d’une tomosynthèse en conjuguant des clichés pris sous différents angles.

Bien que votre médecin puisse dire qu’avoir une mammographie peut réduire votre risque de décès de 20% (1), vous serez surpris de savoir comment ce pourcentage est calculé. 

Comme l’explique le Dr. Andrew Lazris et le scientifique Erik Rifkin : « Sur 1 000 femmes qui ne subissent pas de mammographie, cinq vont mourir du cancer du sein. Sur 1 000 femmes qui subissent régulièrement une mammographie, quatre mourront ». 

La différence entre ces deux groupes est de 20 %.

Maintenant, une nouvelle étude réalisée aux Pays-Bas montre que, quelle que soit la manière dont ce nombre a été calculé, il n’est probablement pas précis.(2)

Le pire dans tout ça, c’est qu’il y a des femmes pour qui le traitement est inefficace et dangereux car elles ont reçu un faux positifs. 

Les mammographies sauvent des vies ? 

L’étude a analysé les raisons pour lesquelles moins de femmes meurent du cancer du sein aux Pays-Bas après l’instauration d’un programme de dépistage agressif en 1989, comprenant des mammographies régulières. (3)

Les programmes de dépistage font l’hypothèse que la détection précoce est plus facile à traiter et donnera de meilleurs résultats.

Les participantes à l’étude étaient des femmes néerlandaises qui ont été examinées tous les deux ans entre 1989 et 2012.

Près de 8 millions de femmes ont été incluses dans l’analyse des données.

Les recherches ont été menées par le Dr Philippe Autier de l’Institut de santé publique de l’Université de Strathclyde.

L’intention était de déterminer si un dépistage régulier par mammographie aurait une incidence sur le nombre de cas avancés de cancer du sein détectés et sur le nombre de décès dus à la maladie (4).

Dans une étude précédente, dans laquelle les chercheurs avaient utilisé certaines des mêmes données, ils avaient découvert une diminution de l’incidence de certains cancers du sein avancés, indiquant que l’utilisation de la mammographie à grande échelle avait été efficace pour réduire le nombre de décès et améliorer le traitement précoce.

Cependant, lorsque les chercheurs ont élargi l’analyse des données, ils n’ont pas réussi à trouver la même réduction.

Au cours de la période de l’étude décrite, il n’y avait pas eu de réduction significative du nombre de diagnostics de cancers du sein de stade 2 à 4.(5)

Initialement, la réduction du nombre de femmes décédées du cancer du sein était attribuée à une combinaison de facteurs environnementaux, de style de vie et génétiques.

Ces facteurs peuvent avoir entraîné une réduction de 5 % entre 1995 et 2012.

Bien que le nombre de cancers de stade 0 et de stade 1 diagnostiqués ait fortement augmenté, le nombre de cancers au stade avancé est resté stable.(6)

Ensuite, les chercheurs ont analysé les données pour déterminer ce qui avait un impact sur la réduction du nombre de décès par cancer du sein si ce n’était pas un programme de dépistage agressif. 

Les chercheurs ont constaté que 85% de la diminution observée du nombre de décès était liée à des améliorations du traitement et non à la mammographie.

Les mammographies, comment ça fonctionne ? 

Une mammographie est une radiographie (technique utilisant les rayons X) du tissu mammaire, prise dans l’espoir de détecter une croissance cellulaire anormale pouvant indiquer un cancer du sein. 

La radiographie ne permet pas de visualiser la croissance tumorale, mais plutôt de rechercher des altérations dans les tissus, pouvant indiquer une tumeur. 

Il est également possible que certaines tumeurs avancées se développent sans les changements attendus dans les tissus et ne soient donc pas détectées (7).

Au cours d’une mammographie, votre tissu mammaire est comprimé contre deux plaques afin de réduire la quantité de tissu que les rayons X doivent traverser, réduisant ainsi la quantité de rayonnement nécessaire (8).

La machine émet de petites quantités de radiations ionisantes pouvant être lues sur film ou sous forme numérique.

Un type de mammographie plus récent utilise plusieurs « petites doses » de rayons X. 

Cette étude d’imagerie est connue sous le nom de mammographie 3D ou tomosynthèse du sein (9), au cours de laquelle le tissu mammaire est comprimé une fois et un ordinateur crée une image en trois dimensions. 

Cependant, alors que ce type d’image peut produire des résultats plus nets, vous recevez également de plus grandes quantités de radiations.

Le problème avec une mammographie traditionnelle ou une mammographie 3D est que vous êtes exposé aux rayonnements ionisants.

Cette exposition comporte des risques importants pour la santé, notamment la survenue d’un cancer et l’augmentation de votre risque de cancer du sein.

Les chercheurs ont déterminé que les femmes porteuses de la mutation BRCA1 / 2 pourraient être plus vulnérables aux cancers radio-induits (10).

Les données suggèrent que vous avez 50 à 60 % de risques de recevoir un résultat faussement positif après 10 mammographies annuelles (11).

Malheureusement, ces résultats peuvent conduire à de nouvelles mammographies, biopsies et parfois à des traitements, y compris une mastectomie partielle (12).

Les mammographies sont-elles réellement préventives ? 

Au cours de l’étude, Autier a découvert que les mammographies étaient sur-diagnostiquées chez 59 % des cancers de stade 1 et 33 % des cancers de stade 0.(13)

En d’autres termes, les lésions trouvées par les mammographies ne nécessitaient aucun traitement.

Ces résultats corroborent des travaux antérieurs publiés dans le Journal de l’American Medical Association (14).

Depuis que les tumeurs ont été identifiées, les femmes suivaient un traitement dont elles n’avaient pas besoin.

En fait, une étude a démontré que 4 milliards de dollars sont dépensés chaque année en soins de santé à la suite de mammographies faussement positives (15).

Autier a commenté (16) “Je ne pense pas que les données accumulées montrent que la poursuite du dépistage par mammographie est une bonne solution, essentiellement parce que le prix à payer par les femmes en termes de surdiagnostic est énorme.

La prévention est clairement le meilleur remède contre le cancer, mais le dépistage par mammographie ne constitue pas une prévention.

Vitamine D et prévention du cancer du sein

Les recherches sur le niveau optimal de vitamine D ont démontré à plusieurs reprises que les niveaux se situaient dans une plage allant de 40 à 60 nanogrammes par millilitre (ng / ml), ce qui confère une protection impressionnante contre le cancer.

Il peut arriver qu’une mammographie soit justifiée, mais il existe également d’autres solutions non ionisantes qui peuvent être efficaces.

L’échographie, par exemple, s’est avérée considérablement supérieure à la mammographie, en particulier pour les femmes ayant un tissu mammaire dense qui présentent un risque beaucoup plus élevé de mammographie faussement négative.

Pour en revenir à la prévention, dans une étude récente, (17) les chercheurs ont découvert une forte association entre les taux de vitamine D, la progression du cancer du sein et les métastases. 

L’un des auteurs de l’étude, le Dr Brian Feldman de la Faculté de médecine de l’Université de Stanford, a déclaré: (18)

Un certain nombre de grandes études ont recherché une association entre les niveaux de vitamine D et les résultats du cancer, et les résultats sont mitigés. 

Notre étude a montré comment de faibles niveaux de vitamine D circulant dans le sang peuvent jouer un rôle mécanique dans la promotion de la croissance du cancer du sein et métastases. »

Des niveaux plus élevés de vitamine D sont également associés à une probabilité accrue de survie du cancer du sein.(19)

Dans des modèles animaux, les chercheurs ont démontré que les tumeurs du cancer du sein étaient plus susceptibles de se développer et de se métastaser plus rapidement chez les souris déficientes en vitamine D. (20)

Dans une étude portant sur des sujets humains, le taux de mortalité des patients dont le taux moyen de vitamine D était de 30 ng / ml était inférieur de 50 % à celui des patients dont le taux moyen de vitamine D était de 17 ng / ml (21).

Le moyen idéal d’optimiser votre taux de vitamine D consiste à vous exposer au soleil, car il présente de nombreux avantages qui ne sont pas liés à la vitamine D.

Si vous vivez dans un climat nordique et que vous avez une faible teneur en vitamine D, il est certainement recommandé de prendre un supplément de vitamine D3 par voie orale.

Il est également important de mesurer votre taux de vitamine D deux fois par an pour vous assurer de rester dans une fourchette saine.

En savoir plus sur la Vitamine D et sur la carence de Vitamine D.

Les aliments qui préviennent le cancer du sein

Les boissons 

Thé vert

Le thé vert est lié à un certain nombre d’avantages allant de la perte de poids à la gestion de la pression artérielle.

Le thé vert est riche en polyphénols et en catéchines.

Ces antioxydants peuvent aider à protéger les cellules des dommages de l’ADN causés par les radicaux libres.

■ En savoir plus : Les radicaux libres, c’est quoi ? 

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour prouver son efficacité, mais il n’y a aucun mal à ajouter une tasse à votre routine quotidienne.

Jus de grenade

Le jus de grenade, qui provient de la pulpe de la graine, contient également des polyphénols.

Une étude de 2009 suggère que le jus de grenade pourrait constituer un outil préventif pour certains cancers, notamment le cancer du sein.

Les chercheurs ont également proposé l’extrait de grenade comme alternative viable au jus de grenade.

L’extrait peut présenter les mêmes avantages à des doses plus faibles que le jus.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir formuler des recommandations officielles.

Il n’existe pas de directives claires sur la quantité de jus à boire ou d’extrait à prendre pour bénéficier de ses effets.

Si vous êtes diabétique, parlez-en à votre médecin avant d’ajouter du jus de grenade à votre alimentation.

Le jus est généralement riche en sucre et peut affecter votre glycémie.

Fruits

Baies

Les baies, telles que les myrtilles, les fraises et les framboises , contiennent de grandes quantités de polyphénols pouvant avoir des propriétés anticancéreuses. Ils sont également riches en antioxydants, tels que la vitamine C.

Il existe certaines preuves que les baies peuvent aider à réduire le risque de cancer du sein.

Aucune recommandation actuelle n’existe pour la posologie quotidienne, bien qu’une portion de fruit équivaut à 1 tasse de baies.

Prunes et Pêches

Selon une étude réalisée en 2009 sur des animaux, les polyphénols présents dans les prunes et les pêches pourraient aider à empêcher la formation de cellules du cancer du sein et leur multiplication ultérieure.

Les preuves suggèrent que les polyphénols aident à tuer les cellules cancéreuses tout en laissant les cellules saines.

Manger des fruits n’est pas un inconvénient, mais des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer la quantité de nourriture nécessaire pour bénéficier de ses propriétés anticancéreuses.

Les légumes

Les crucifères

Ces légumes sont généralement riches en vitamines antioxydantes, telles que C, E et K, et sont riches en fibres.

Les légumes crucifères contiennent des glucosinolates.

Cette molécule, ainsi que les autres composants présents dans les légumes crucifères, peuvent avoir des propriétés anticancéreuses.

Les légumes crucifères populaires incluent:

  • brocoli
  • chou-fleur
  • choux de Bruxelles
  • Roquette
  • chou frisé
  • chou

Les légumes verts foncés 

Plus le vert est foncé, plus la nutrition est dense.

Les légumes verts sont généralement riches en antioxydants et en fibres, ce qui peut en faire de puissants outils anticancéreux.

Les options populaires incluent:

  • épinard
  • chou frisé
  • bette à carde
  • chou vert, moutarde, navet et betterave   

Caroténoïdes

Les caroténoïdes se trouvent dans de nombreux fruits et légumes rouges, oranges, vert foncé et jaunes.

Ces aliments sont généralement riches en vitamine A, en lutéine, en bêta-carotène et en lycopène, qui pourraient tous être efficaces contre les radicaux libres. 

Par exemple : 

  • carottes
  • tomates
  • chou frisé
  • abricots
  • patates douces

Certaines données indiquent que les régimes riches en ces aliments réduisent le risque de cancer du sein, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.

Apigénine

L’apigénine est un flavonoïde présent dans certains fruits, légumes et herbes.

L’apigénine étant un antioxydant, ces aliments peuvent avoir des propriétés anti-inflammatoires.

Selon une étude de 2010, l’apigénine pourrait inhiber la croissance des cellules cancéreuses du sein.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer sa véritable efficacité. 

Les options populaires incluent :

  • persil
  • céleri
  • camomille
  • menthe poivrée
  • épinard
  • réglisse

Certaines herbes contiennent des quantités variables d’apigénine :

  • origan
  • basilic
  • thym
  • romarin
  • coriandre

Les acides gras omega-3

graines de linPrésent en abondance dans les poissons gras, les acides gras oméga-3 sont un nutriment essentiel qui soutient votre système immunitaire.

Les chercheurs d’une étude de 2015 ont évalué l’impact potentiel des oméga-3 sur les femmes obèses et aux seins denses.

Les femmes ayant des seins denses ont 6 fois plus de risques de développer un cancer du sein que les femmes ayant un tissu mammaire moins dense.

Dans cette étude, la densité mammaire a diminué par rapport à la quantité d’acide gras oméga-3 administré.

On pense que cela réduit le risque global de cancer du sein.

Aucune recommandation de dosage spécifique n’existe pour le moment.

Des niveaux élevés d’oméga-3 peuvent être trouvés dans les aliments suivants :

  • saumon 
  • sardine
  • hareng
  • huiles de poisson, telles que l’huile de foie de morue
  • noix
  • la graine de lin
  • huiles de noix

En savoir plus sur les Oméga-3 :

Épices et suppléments

Capsaïcine

Les piments forts séchés et frais contiennent de la capsaïcine.

Plus le poivre est fort, plus il contient de capsaïcine.

Jusqu’à récemment, la capsaïcine était principalement connue pour son traitement efficace de la douleur.

Une étude de 2016 a révélé que la capsaïcine pouvait empêcher la croissance et la propagation de cellules malignes chez certaines personnes atteintes d’un cancer du sein.

L’étude a été réalisée en laboratoire sur des échantillons de tissus prélevés chez des femmes atteintes de différents types de cancer du sein.

Les tissus de celles atteintes d’un cancer du sein inflammatoire triple négatif  reçu les résultats les plus prometteurs.

Ce type de cancer est très agressif et peut être difficile à traiter car il ne répond pas au traitement hormonal.

Les chercheurs ont indiqué qu’il n’était pas possible de manger suffisamment de piments forts pour reproduire les résultats obtenus en laboratoire.

La capsaïcine peut être achetée en tant que supplément, mais une ingestion excessive peut causer une irritation du tube digestif.

Il n’existe actuellement aucune recommandation posologique spécifique pour l’utilisation de la capsaïcine dans la lutte contre le cancer du sein.

Ail

Faisant partie de la famille des légumes allium, l’ail est reconnu pour son goût et ses arômes distinctifs.

Il peut y avoir un lien entre une consommation accrue d’ail et d’autres légumes allium, tels que les oignons, et une réduction de la croissance des cellules cancéreuses du sein.

Dans le cadre d’une étude menée en 2017, les chercheurs ont analysé les effets de l’ail et d’autres légumes allium sur les cellules cancéreuses du sein.

Ils ont découvert un effet positif sur les cancers du sein dépendants des œstrogènes.

Bien que prometteuses, des recherches supplémentaires sur les risques de cancer du sein et de l’ail sont nécessaires pour déterminer des résultats concluants et une recommandation posologique.

Safran des Indes

Épice associée à la cuisine indienne, le curcuma contient de la curcumine, une substance aux propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes puissantes.

Certaines recherches suggèrent que la curcumine pourrait aider à réduire les effets toxiques de certaines cellules cancéreuses du sein et potentiellement inhiber la croissance des cellules cancéreuses.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer ses effets complets sur les cellules cancéreuses.

La curcumine est instable dans l’eau et peut être mal absorbée.

En dépit de l’instabilité de la curcumine, de nombreuses études réalisées à ce jour sur des animaux et des humains montrent que l’utilisation de la curcumine présente des avantages.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus scientifique sur la posologie quotidienne recommandée, bien que les posologies habituelles dans les études produisant des bienfaits varient de 200 à 500 milligrammes de curcumine par jour.

Conclusion

Le cancer du sein est une maladie catastrophique, tant par ses conséquences physiopathologiques que sociales.

Le nombre de nouveaux cas ne cesse d’augmenter malgré des plans cancers lancés par les autorités publiques.

Les techniques d’imageries actuelles ne permettent pas encore un sans faute, entraînant des conséquences parfois inutiles pour les patientes.

La vitamine D s’avère être une arme puissante dans la prévention du cancer et notamment du cancer du sein, pourtant cette vitamine ou plutôt hormone n’est quasiment jamais dosée chez les patientes.

L’alimentation représente quant à elle une arme complémentaire à l’exercice physique, le sommeil et à la vitamine D pour prévenir ce type de cancer et bien d’autres.

Bien que les preuves que l’alimentation puissent permettre une destruction des cellules cancéreuses soient attendues, il est plus que nécessaire d’augmenter ses apports en végétaux, en oméga-3 et en vitamine D.

Références scientifiques

CBS News, October 20, 2012

The BMJ, 2017;359:J5224

3, 6, 13 Los Angeles Times, December 5, 2017

4, 5, 7, 12, 16 Time, December 6, 2017

National Institute of Biomedical Imaging and Bioengineering, Mammography

American Cancer Society, Mammogram Basics

10 The BMJ, 2012;345:e5660

11 Susan G. Komen, Accuracy of Mammograms

14 Journal of the American Medical Association, 2015;175(9):1483

15 CBS News, April 7, 2015

17 Endocrinology, 2016;157(4):1341

18 National Cancer Institute, April 14, 2016

19, 21 Medical News Today, March 7, 2014