Une femme sur dix est concernée par le syndrome des ovaires polykystiques. C’est donc la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme. Aujourd’hui, il n’existe officiellement aucun traitement curatif. Il y en a seulement certains qui permettent de diminuer les symptômes.

Cependant, il existe des solutions naturelles pour vaincre ce syndrome des ovaires polykystiques. Dans cet article, découvrez comment inverser cette maladie de façon tout à fait naturelle.

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?

A l’origine, les études avaient dénommé cette maladie de telle sorte à ce qu’elle se réfère aux kystes. Beaucoup de scientifiques avaient établi un diagnostic de kystes situés au niveau des ovaires.

En réalité, il était question d’une multitude de follicules qui étaient en train de se développer. Situés au sein des ovaires, les follicules ovariens contiennent les ovocytes qu’ils libèrent à chaque période menstruelle. Cet ovule est libéré dans les trompes de Fallope.

La plupart des femmes qui souffrent de ce syndrome des ovaires polykystiques ont des symptômes assez précis à l’origine. Elles ont généralement une ovulation rare voire absente, des taux élevés d’hormones mâles (comme la testostérone) ou une augmentation du volume ovarien.

Quelle en est la cause ?

Comme le montre cette étude (1), la résistance à l’insuline peut être une des causes d’un syndrome des ovaires polykystiques.

L’insuline est une hormone qui permet de faire entrer le glucose dans les cellules. Elle est sécrétée par le pancréas et est en charge notamment de la régulation du taux de sucre dans le sang.

Si les cellules n’obtiennent plus de glucose, elles seront moins efficaces, mais d’un autre côté, le pancréas va devoir créer plus d’insuline dans votre corps pour qu’il se régule.

Au final, vous allez avoir un taux d’insuline et de glucose assez élevé dans le corps.

Juste avant l’ovulation chez la femme, il y a un pic hormonal d’oestrogène. Ce dernier est le résultat d’une conversion d’hormones androgènes telles que la testostérone chez la femme. Plus le taux d’insuline est élevé, moins l’enzyme de testostérone va réussir à se convertir en oestrogène.

En conséquent, une femme qui fait de la résistance à l’insuline va avoir plus d’hormones mâles que femelles. Ce phénomène est appelé l’hyperandrogénisme et possède deux conséquences pour la femme.

Tout d’abord, s’il n’y a pas de pic d’oestrogène, il ne peut pas y avoir d’ovulation. D’un autre côté, un taux élevé d’hormones mâles va expliquer des symptômes tels que des poussées de pilosité ou des problèmes de peau.

La résistance à l’insuline

Il s’agit d’une situation qui peut sembler paradoxale, ce qui explique pourquoi il est autant difficile de trouver une solution concrète aujourd’hui.

Comme nous l’avons vu, la résistance à l’insuline provoque un haut niveau de testostérone. Malheureusement, c’est également possible dans la situation inverse. En effet, un haut niveau de testostérone est à l’origine d’une résistance à l’insuline.

Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?

jeune femme avec de l'acné

Il existe plusieurs symptômes de cette maladie dont :

  1. Un cycle de périodes menstruelles perturbée
  2. Une prise de poids
  3. Une augmentation de la pilosité (hirsutisme)
  4. Des problèmes de peau tels que des tâches ou de l’acné
  5. Une perte de cheveux (alopécie)
  6. De la dépression
  7. De l’apnée du sommeil
  8. De la fatigue, des maux de têtes ou encore des sueurs

Nous verrons dans la suite de cet article que finalement, les conséquences d’un syndrome des ovaires polykystiques peuvent être bien plus graves.

Une infertilité gravement impactée

femme triste avec un test de grossesse dans les mains

ll faut savoir que le syndrome des ovaires polykystiques est la première cause d’infertilité chez la femme.

En effet, cette maladie provoque un désordre hormonal assez conséquent. Elle favorise une augmentation du niveau de testostérone, ce qui fait qu’une femme a beaucoup plus de difficultés pour tomber enceinte.

L’excès d’androgènes sécrétés par le corps de la femme va bloquer la maturation folliculaire que nous évoquions en début d’article. Les ovocytes libérés ne sont donc plus fécondables.

Cela peut également provenir d’une sécrétion perturbée de deux hormones : l’hormone FSH (Follicle Stimulating Hormone) et l’hormone lutéinisante. Toutes deux étant responsables de l’ovulation de la femme, mais provenant cette fois-ci de son cerveau.

Dans le cas où une femme parvient à tomber enceinte, il peut y avoir un risque très élevé de fausse couche ou de naissance prématurée.

Comment vaincre le syndrome des ovaires polykystiques ?

Aujourd’hui, le seul médicament qui permet d’atténuer les symptômes (mais pas d’éradiquer la maladie), c’est la Metformine. Il agit en réduisant le taux de glucose dans le sang mais ne permet pas de réduire la résistance à l’insuline.

Il existe un moyen tout à fait naturel de vaincre cette maladie, et ce grâce à des protocoles alimentaires dans le but de retrouver un niveau d’insuline bas. L’avantage, c’est qu’en quelques semaines voire en quelques mois, les effets sont déjà visibles.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le fait de retrouver un niveau d’insuline stable n’est pas qu’un atout pour inverser le syndrome des ovaires polykystiques. C’est aussi très bon pour votre santé. En effet, un taux assez élevé de glucose dans le sang peut provoquer du diabète (3), des maladies cardiovasculaires, mais aussi des anomalies métaboliques.

En raison du taux élevé de glucose dans le sang, une étude (2) a donc permis d’établir que plus de la moitié des femmes qui sont diagnostiquées de SOPK sont en surpoids ou obèses.

1. Adapter son alimentation en consommant moins de glucides

Pour avoir un niveau d’insuline bas, il va falloir augmenter les protéines et les lipides. Pour cela, je vous conseille d’éviter les produits sucrés qui sont riches en glucides.

L’alimentation paléo est une très bonne méthode car elle permet de consommer des produits contenant des protéines et du bon gras.

Une étude (3) a d’ailleurs permis de prouver qu’un régime à faible teneur en glucide avait permis à trente femmes de diminuer considérablement leurs taux d’insuline, de glycémie et de testostérone.

Dans une seconde étude (4), ce sont également trente femmes qui ont perdu entre 3,7% et 2,2% de graisse au total grâce à ce même régime faible en glucides.

L’idéal est de consommer une quantité comprise entre 50 et 100g de glucides par jour.

2. Avoir une activité physique régulière

amies discutent à la salle de sport

Le renforcement musculaire est très efficace dans le cas du syndrome des ovaires polykystiques. Vos cellules musculaires peuvent aussi absorber du glucose.

En réalisant une activité physique, vous allez donc pouvoir faire diminuer votre taux de glucose. Pour bien faire circuler ce glucose dans votre corps, vous pouvez également vous tourner vers un sport qui implique plus de mouvement. Vous pourrez ainsi activer une combustion des graisses plus importante.

En général, 15 minutes suffisent pour que votre activité fasse du bien à votre corps.

3. Réduire vos quantités alimentaires

Si vous avez l’habitude de consommer des encas le matin et l’après-midi, il faut savoir que c’est très mauvais pour votre corps. Ce dernier va sécréter de l’insuline en continu.

Je vous conseille donc de vous séparer de vos encas. Pour cela, il est important de consommer des repas composés de bonnes protéines et de lipides le midi et le soir afin d’être rassasié et ne pas être tenté par la suite.

Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez aussi vous tourner vers le jeun intermittent. Il s’agit de ne consommer aucun aliment pendant 16h et de manger pendant 8h.

4. Surveiller vos électrolytes

Pour vous assurer une bonne santé, il est important de garder un équilibre au sein de votre corps. Et c’est notamment le cas pour vos électrolytes qui sont le sodium et le potassium.

Lorsqu’il y a beaucoup d’insuline dans le sang, cela augmente la rétention de sodium. Je vous conseille donc de veiller à votre niveau d’électrolytes et surtout lorsque l’on réalise un régime avec moins de glucide.

Pour cela, je vous recommande d’ajouter du sel dans vos plats mais sans en abuser. De plus, vous pourrez obtenir un apport en potassium en consommant plus de végétaux.

Sources :

(1) Diamanti-Kandarakis E., Christakou C.D. (2009) Insulin Resistance in PCOS. In: Farid N.R., Diamanti-Kandarakis E. (eds) Diagnosis and Management of Polycystic Ovary Syndrome. Springer, Boston, MA. https://doi.org/10.1007/978-0-387-09718-3_4

(2) Liepa, G.U., Sengupta, A. and Karsies, D. (2008), Polycystic Ovary Syndrome (PCOS) and Other Androgen Excess–Related Conditions: Can Changes in Dietary Intake Make a Difference?. Nutr Clin Pract, 23: 63-71. https://doi.org/10.1177/011542650802300163

(3)Gower, B.A., Chandler-Laney, P.C., Ovalle, F., Goree, L.L., Azziz, R., Desmond, R.A., Granger, W.M., Goss, A.M. and Bates, G. (2013), Favourable metabolic effects of a eucaloric lower-carbohydrate diet in women with PCOS. Clin Endocrinol, 79: 550-557. https://doi.org/10.1111/cen.12175

(4) Goss AM, Chandler-Laney PC, Ovalle F, Goree LL, Azziz R, Desmond RA, Wright Bates G, Gower BA. Effects of a eucaloric reduced-carbohydrate diet on body composition and fat distribution in women with PCOS. Metabolism. 2014 Oct;63(10):1257-64. doi: 10.1016/j.metabol.2014.07.007. Epub 2014 Jul 18. PMID: 25125349; PMCID: PMC4191914.