Dans cet article nous aborderons deux parties différentes : une partie qui explique ce qu’est la fibromyalgie, ses probables causes et les symptômes . Ensuite, nous verrons une partie un peu plus pratique sur les Bienfaits de l’alimentation sur la fibromyalgie.

Qu’est-ce que la fibromyalgie

La fibromyalgie est étudiée depuis le début du 18 siècle, sous un grand nombre de noms, comme « rhumatisme musculaire » ou fibrositis. W. Graham fait la première description moderne de la maladie en 1953. Dans les années 1970 et 1980, elle est considérée comme une maladie psychiatrique avec un versant dépressif. 

Ensuite, l’appellation « syndrome polyalgique idiopathique diffus » (SPID) a été créée par le professeur Marcel-Francis Kahn dans les années 1980, mais le terme anglo-saxon fibromyalgia a prévalu dans les congrès médicaux et a été francisé en « fibromyalgie ». Ce terme fut lancé en 1976 pour mieux décrire les symptômes, du latin : fibra (fibre), et du grec myo (muscle) et algos (douleur)

Enfin, ce n’est qu’en 1992 que l’Organisation mondiale de la santé a reconnu cette maladie comme rhumatismale, alors qu’elle était auparavant considérée comme une maladie psychiatrique par les médecins

Les causes de la fibromyalgie

D’un point de vue physiologique, plusieurs études principalement américaines ont évoqué différentes hypothèses :

  • Une anomalie musculaire ;
  • Des altérations du système endocrinien ou hormonal;
  • Une infection virale ;
  • Une anomalie du système immunitaire ;
  • Une hypersensibilité à la douleur [1]. Cette thèse a été confirmée par de récentes études qui ont pu montrer la sollicitation des zones cérébrales de la douleur lors de pressions faibles chez des patients…
  • Une altération de la flore intestinale entraînant une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinale). En cause, la présence importante de lymphocytes T qui réagissent à des levures présentes sur les muqueuses : Candida albicans et Staphylococcus aureus. Cette réaction déclenche la production de cytokines comme l’interféron gamma (molécules inflammatoires). Or, la présence d’interféron gamma en cas de déséquilibre du microbiote intestinale peut provoquer « un syndrome pseudo grippal avec des douleurs chroniques et une fatigue ». 

Contrairement à une opinion encore trop largement répandue, la fibromyalgie n’est vraisemblablement pas une maladie psychosomatique. Mais certaines caractéristiques psychologiques interviennent comme facteurs de déclenchement ou de pérennisation de l’affection. La maladie est souvent reliée à un événement initiateur (stress, traumatisme, anesthésie…) : on ne naît pas douloureux chronique, on le devient.

Les symptômes et le diagnostique de la fibromyalgie

En effet, la fibromyalgie se présente sous forme d’un syndrome associant :

  • des troubles du sommeil,
  • des douleurs diffuses,
  • une fatigue,
  • des troubles cognitifs mineurs et
  • des troubles de l’humeur fluctuant avec le temps.

De plus, la douleur est habituellement le principal symptôme. Présente sur le long terme (au moins 3 mois) et de début insidieux, elle est ressentie au niveau des muscles et des articulations, et peut varier d’un jour à l’autre en termes de localisation et d’intensité. Elle peut être influencée par les conditions météorologiques et le stress. Le plus souvent, la douleur est provoquée à la pression.

D’autres douleurs peuvent être présentes, en rapport avec :

  • un syndrome prémenstruel chez la femme,
  •  syndrome de l’intestin irritable,
  • une migraine,
  • un syndrome myofascial ou
  • un syndrome algo-dysfonctionnel de l’appareil manducateur.

Comment diagnostiquer la fibromyalgie ?

Pour diagnostiquer la maladie, il faut :

  • un historique de douleur répandue sur tout le corps, depuis plus de 3 mois, et affectant l’ensemble des quatre quadrants du corps (les deux côtés, et au-dessus et en dessous de la ceinture) ;
  • des points douloureux, au nombre de 18 (bien que le patient puisse avoir mal à d’autres endroits du corps).

Durant le diagnostic, le médecin doit exercer une force sur ces points. Le patient doit ressentir une douleur vive sur au moins 11 de ces points pour que la fibromyalgie puisse être confirmée.

Les bienfaits de l’alimentation sur la fibromyalgie

Visez un régime équilibré

Avoir une alimentation équilibrée est une bonne idée pour tout le monde, peu importe si vous souffrez de fibromyalgie.

Ce régime devrait inclure les fruits et légumes frais, les graisses saines et les protéines maigres, telles que le poulet ou le poisson.

Évitez les aliments malsains, y compris les aliments transformés ou frits, et les quantités excessives de mauvaises graisses saturées. Aussi, limitez la quantité de sel et de sucre dans votre alimentation.

Mangez de l’énergie

En effet, la fibromyalgie peut vous rendre fatigué et épuisé. Manger certains aliments peut vous donner plus d’énergie. Évitez les sucreries, qui ne vous donneront qu’un coup de pouce rapide.

Au lieu de cela, mangez des aliments qui vous donneront plus d’énergie pour passer votre journée. Combinez des protéines ou des graisses avec des hydrates de carbone (glucides) pour ralentir leur absorption.

Choisissez des aliments frais et entiers riches en fibres et faibles en sucres ajoutés, tels que:

  • Amandes et autres noix et graines
  • Brocoli
  • Haricots
  • Crucifère 
  • Avocat

Idée reçu sur les féculents

On pense à tort que les féculents sont la seule source d’énergie. Voici une infographie vous rappelant que NON, les féculents ne sont pas une réelle source d’énergie.

Mangez végétarien

Quelques études ont examiné comment manger certains régimes affectent la fibromyalgie.

Il a été prouvé en 2000 que manger un régime végétarien ou végétalien, riche en antioxydants végétaux, pourrait soulager certains symptômes.

Une étude a montré que les personnes qui mangeaient un régime végétarien essentiellement cru avaient moins de douleur.

Évitez les aliments qui déclenchent des symptômes

Bien qu’il n’y ait pas un seul «régime de fibromyalgie», la recherche révèle que certains ingrédients ou types d’aliments peuvent être problématiques pour les personnes souffrant de fibromyalgie. Ceux-ci inclus:

  • Aliments contenant du gluten
  • Additifs alimentaires
  • Produits chimiques alimentaires
  • Excitotoxines

Certaines personnes confirment qu’elles se sentent mieux lorsqu’elles mangent – ou évitent – certains types d’aliments. Vous devrez peut-être tenir un journal alimentaire pour savoir quels aliments semblent déclencher ou améliorer vos symptômes.

Sensibilité au gluten

Une étude de 2014 a rapporté que la sensibilité au gluten non-cœliaque peut être une cause sous-jacente de la fibromyalgie.

Les patients atteints de fibromyalgie qui étaient négatifs pour la maladie cœliaque avaient encore des améliorations significatives dans les indicateurs de douleur et / ou de qualité de vie lorsqu’ils suivaient un régime sans gluten.

Excitotoxines et additifs alimentaires

Ensuite, en 2016, la revue Pain Management a rapporté qu’une élimination d’un mois de l’aspartame, du glutamate monosodique (MSG) et de protéines altérées – comme celles trouvées dans les isolats protéiques et les protéines hydrolysées – entraînait une amélioration significative des symptômes douloureux.

Lorsque les patients ont réintroduit ces substances dans leur alimentation, leurs symptômes sont revenus ou se sont aggravés.

 Maintenir un poids santé

Un autre avantage de manger un régime sain est qu’il peut aider à garder votre poids sous contrôle. Une étude de la revue Clinical Rheumatology a révélé que les personnes atteintes de fibromyalgie qui sont également obèses bénéficiaient d’une meilleure qualité de vie une fois qu’elles avaient perdu du poids.

Ils avaient moins de douleurs et de dépression, moins de points sensibles, et ils dormaient mieux après avoir perdu quelques kilos. Cette étude suggère que la perte de poids peut être une partie importante du traitement de la fibromyalgie.

Remèdes à base de plantes pour la fibromyalgie

De plus, certaines personnes tentent des remèdes à base de plantes et des compléments alimentaires pour améliorer leurs symptômes de la fibromyalgie.

Il n’y a pas beaucoup de recherche pour montrer si ces suppléments fonctionnent. Les quelques études qui ont été faites n’ont pas trouvé beaucoup d’amélioration dans les symptômes de suppléments naturels.

Les chercheurs étudient un lien possible entre les symptômes de faible teneur en magnésium et de fibromyalgie, car un faible niveau de magnésium dans le sang (entre autres minéraux) est commun.

Alors que plus de recherche est nécessaire, vous pouvez profiter d’un bain de sel d’Epsom quelques fois par semaine et manger des aliments riches en magnésium pour améliorer vos niveaux de magnésium.

De plus, ce n’est pas parce que la recherche ne trouve pas forcément de bénéfice sur l’interaction des plantes et de la fibromyalgie que ceci sera forcément un échec une fois testé. Probablement que dans ces études les participants mangeaient un régime standard. De ce fait, on ne peut pas attendre grand chose des plantes.

Enfin, une alimentation riche en végétaux, faible en viande rouge et produits laitiers pourrait-être un compromis idéal pour les malades.

Témoignage

Découvrez le témoignage de Marine sur sa fibromyalgie. Depuis les symptômes, les traitements possibles, les causes, les diagnostics jusqu’à la solution qu’elle a commencée à trouver grâce au Régime Paléo…

Marine a quasiment mit au silence sa fibromyalgie. Voici son histoire :

► Pour aller plus loin, découvrez le livre  » Fibromyalgie : Un programme global pour améliorer votre santé et renouer avec le bien-être  »

Conclusion

Pour conclure, l’alimentation semble jouer un rôle crucial dans la pathogenèse de la fibromyalgie.

En effet, on a pu voir que le système immunitaire s’attaque anormalement à certains micro-organismes de type levure (comme le candida A.). On pourrait aussi émettre l’hypothèse qu’un régime anti-candida Paléo serait encore plus efficace pour lutter contre cette pathologie.

Enfin, au travers du témoignage on se rend compte comment l’alimentation Paléo peut agir de façon beaucoup plus puissante que les médicaments et permet, en plus, de conserver une excellente santé !

Références

1 – Pain 2002, 100: 259-269