Notre microbiote est constitué d’un ensemble de micro-organismes (des bactéries, des champignons ou encore des virus) qui s’auto-régulent et parviennent à s’harmoniser grâce à un équilibre dans notre corps. Certains aliments ne sont pas adaptés au corps et à l’ensemble du microbiote de l’homme. Cela peut donc engendrer à la fois dysbiose intestinale et prise de poids.
Alors comment comprendre ce phénomène et le guérir ? Voici les astuces d’un coach pour retrouver un équilibre au sein de votre corps et vous sentir mieux !
Quel lien y a-t-il entre dysbiose intestinale et prise de poids ?
Dans notre organisme, nous avons plusieurs microbiotes. Ils peuvent se situer au niveau de la peau, de la bouche, du vagin mais là où il est le plus important, c’est au niveau de l’intestin grêle et du côlon.
Leur rôle est donc d’accueillir les nutriments que nous absorbons pour les répandre dans notre corps et entretenir l’équilibre en alimentant les milliards de bactéries (bénéfiques et pathogènes) qui vivent dans notre tube digestif.
Le problème, c’est que lorsque nous consommons des aliments qui ne sont pas bons pour notre corps, certaines mauvaises bactéries humaines, initialement très faibles en quantité pour être néfastes, vont être aussi alimentées. Et il peut y avoir de graves conséquences sur notre équilibre intestinal.
La dysbiose intestinale désigne donc ce déséquilibre du microbiote intestinal et donc de notre flore.
Quelle est la cause d’une dysbiose intestinale ?
Dans l’ensemble, tout ce qui n’est pas adapté à notre corps va avoir un impact sur sa façon de se défendre face à un élément étranger.
Les causes d’une dysbiose intestinale sont :
- Des médicaments (notamment les antibiotiques)
- Des infections virales, bactériennes et parasitaires,
- Un déficit immunitaire
- Une mauvaise alimentation
- Le stress
Quels sont les signes d’une dysbiose intestinale ?
Notre intestin joue un rôle primordial sur l’ensemble de notre corps. Il va donc nous envoyer des signaux d’alerte lorsqu’il faut agir.
Les maux de tête et les migraines
Selon une étude (1) réalisée sur quarante patients migraineux, il s’est avéré que la fréquence des maux de tête avait été réduite pour les personnes ayant reçu des probiotiques. Le lien entre les maux de tête et l’intestin peut s’expliquer par la perméabilité intestinale.
Certaines bactéries de l’intestin sont à l’origine de la création de certaines Acides Gras à Chaîne Courte (AGCC) comme le butyrate. Ils sont constitués à la suite d’une fusion avec les prébiotiques contenus dans notre alimentation. Ce sont donc des fibres qui ne sont pas digérées par votre système digestif mais qui vont nourrir vos bactéries intestinales.
Dans l’ensemble, le butyrate va apporter une source d’énergie à la paroi intestinale. Il reste indispensable à notre bien-être intestinal car sans ce nutriment, les cellules ne vont plus pouvoir créer suffisamment de mucus (une barrière protectrice qui sépare notre microbiote et les substances nocives). Ainsi, lorsque la perméabilité intestinale est impactée, cela peut provoquer une fuite d’éléments toxiques dans le sang menant ainsi à l’inflammation, voire à la migraine.
Des problèmes dermatologiques (Eczéma, psoriasis, etc)
Il existe un lien entre l’intestin et la peau qui est appelé l’axe intestin-cerveau-peau. Si on l’appelle le “deuxième cerveau” ce n’est pas pour rien. Cela prouve à quel point tout ce qui se passe dans notre intestin à des répercussions sur notre corps. Beaucoup de bactéries produites dans notre corps ont un impact sur notre peau.
La création d’Acides Gras à Chaîne Courte a des effets anti-inflammatoires sur la peau. S’il n’y en a plus, les toxines vont donc pouvoir se répandre dans le corps. Seulement, votre défense immunitaire va immédiatement se mobiliser pour les éliminer, mais cela va provoquer une inflammation. Les toxines vont donc éventuellement se retrouver sur votre peau.
Un état émotionnel impacté
La sérotonine qui est l’hormone du bonheur, est fabriquée à 80% dans l’intestin et sous l’influence de notre microbiote. S’il y a une dysbiose intestinale, vous avez aussi de grande chance de ne plus réussir à vous épanouir. Et donc à tomber dans la dépression.
Cela peut être considéré comme un cercle vicieux puisqu’une dépression va également avoir un impact sur la production de la mélatonine (qui est l’hormone du sommeil), de la ghréline (qui est l’hormone de la faim) et de l’insuline dans notre cerveau (2).
Risques de boulimie, d’insomnies provoquant la faim, d’agressivité, c’est l’ensemble de votre état émotionnel qui est perturbé.
Dysbiose intestinale et prise de poids, pourquoi ?
Il faut savoir que votre flore bactérienne se modifie lorsque vous prenez du poids. Lorsqu’il est en bonne santé, votre microbiote veille à votre digestion, combat les bactéries pathogènes et convertit les nutriments en énergie.
Seulement, s’il ne fonctionne pas bien, il va envoyer des messages au cerveau qui va déployer ses défenses immunitaires créant donc une inflammation. Cette dernière va altérer la flore intestinale. Vous allez donc plus rapidement stocker les graisses mais votre mode de fonctionnement des hormones va aussi être chamboulé, vous incitant à manger toujours plus.
Le Firmicutes et les Bacteroidetes
Comme vous avez dû le comprendre, pour que votre microbiote soit en bonne santé, tout est une question d’équilibre des bactéries. Selon une étude (3), il apparaît que cet équilibre doit avant tout être renforcé entre deux groupes de bactéries : les Firmicutes et les Bacteroidetes.
Pour un adulte, ce rapport entre les deux éléments doit être de 10 pour 1. Dans le cas de Maladies Inflammatoires Chronique de l’Intestin, ce rapport est généralement de 1 pour 1.
Cette étude s’est penchée sur l’effet du microbiote sur des souris. La première possédait un intestin dénué de toute bactérie contrairement à la seconde. Il s’est avéré que le microbiote (ainsi que les bactéries qui le composent) est essentiel dans la prise de poids puisque cette souris n’a pas grossit malgré un régime riche en graisse et en sucre.
De plus, la seconde souris avait tendance à mieux digérer les fibres et à en tirer plus d’énergie.
Lorsqu’il y a une inflammation, le glucose que l’on va absorber dans notre corps ne pourra plus être régulé par l’insuline car ses récepteurs auront été endommagés. Ainsi, cela va donc s’accumuler en se réfugiant dans les tissus adipeux. En résultat, le cerveau va être moins apte à recevoir les informations et notamment celles de la leptine (qui régule le métabolisme et qui est l’hormone de la satiété). La déficience de leptine va donc conduire à l’obésité. Ici, le rapport entre Firmicutes et Bacteroidetes des souris obèses va être de 100 pour 1.
Le développement des candida albicans
Le candida est une des bactéries pathogènes qui, lorsqu’elle se trouve en petite quantité dans le corps, n’est pas néfaste pour notre santé. C’est un champignon qui facilite l’absorption et la digestion des nutriments et qui réside dans notre flore intestinale sous forme de levure.
Lorsqu’il y a une accumulation d’aliments non adaptés par le corps, cela va briser les parois de la muqueuse intestinale pour pénétrer dans le sang. Le problème, c’est qu’il va libérer des toxines en se multipliant et en provoquant une candidose. Ce déséquilibre de la flore intestinale est donc une forme de dysbiose intestinale. Cela entraîne un ralentissement de la digestion et donc une prise de poids (4).
Adopter une alimentation équilibrée pour réduire la dysbiose et la prise de poids
Pour rétablir votre flore intestinale et restaurer votre microbiote, il va falloir retrouver une alimentation variée. Pour cela, je vous conseille de vous tourner vers les bons légumes, les fruits ou encore les oléagineux. Les légumes riches en fibres favorisent la biodiversité des bactéries de votre corps mais ils vous procureront surtout un sentiment de satiété pour ne pas être tenté par des aliments toxiques.
De plus, il est préférable de favoriser les Oméga 3 qui vont aider à réduire l’inflammation présente dans votre intestin. C’est également le cas des prébiotiques.
Cependant, il est important de se séparer d’une alimentation qui va provoquer l’apparition des mauvaises bactéries. Les produits sucrés raffinés (dont la Candida Albicans se nourrit) ou encore les graisses de mauvaise qualité qui sont riches en Oméga 6 (dont l’huile de palme ou l’huile de tournesol) doivent absolument être retirées de votre mode de vie.
Sources :
(3) https://institutdanone.org/objectif-nutrition/microbiote-intestinal-et-obesite/dossier-microbiote-intestinal-et-obesite/