Le CHOCOLAT NOIR... Rien que le titre devrait faire salivers beaucoup de monde…
Je ne vais pas vous dire que le sucre n’est pas bon, vous le savez déjà.
Mais si, au contraire, je vous proposais d’en déguster, pourquoi pas tous les jours au début en tant que sevrage du sucre, tout en faisant du bien à votre corps et à votre conscience ?
Bien évidemment, on est tous d’accord pour dire que tout abus est dangereux pour la santé.
Boire 3 litres d’eau en moins de 10 minutes peut être fatal, alors que l’eau est un besoin vital à tout être vivant.
Mais à quel moment cela devient un abus, concernant le chocolat et surtout le chocolat noir ?
Et surtout quel CHOCOLAT NOIR, et pourquoi ?
Cerise sur le gâteau, imaginez que vous pouvez en consommer tout en préservant la planète et les producteurs, les vrais, ceux qui sont sympas et qu’on a toujours envie d’aider quand on voit leur photo ?
Tout sur le chocolat noir : histoire du chocolat noir !
Partant pour un petit voyage dans le monde du chocolat noir ?
Je dois vous avouer que je n’ai pas embauché Johnny Depp depuis que son rôle dans « Charlie et la Chocolaterie » m’a provoqué des caries rien qu’en regardant le film…
Un peu d’histoire.
Il existe 3 types de cacao.
On évitera de parler du PGPR, le substitut de cacao chimique que les industries ont le droit d’utiliser.
Il existe 3 grandes variétés de cacao.
- Le Criollo,
- le Forastero et le
- Trinitario.
La fève de cacao criollo
C’est la variété la plus rare, mais aussi, comme on pourrait s’en douter, la plus aromatique.
Les cacaoyers produisant les fèves de criollo sont aussi les plus fragiles, étant très sensibles aux conditions météo et aux maladies.
C’est une variété très complexe à cultiver.
Mais c’est aussi une des plus anciennes variétés de cacaoyer
Dans cette variété, on pourra trouver différentes origines qui auront une influence sur les arômes, fonction des régions, des terres, du climat, ect..
On retrouve cette variété dans certains pays d’Amérique du sud, mais également en Nouvelle guinée, et en Afrique
On va oublier l’Afrique un moment.
Nous y reviendrons plus bas.
Retenons que différentes origines offrent des arômes différents qui font la richesse et la noblesse de ce cacaoyer.
Le Criollo Porcelana, le Chualo, l’Ocumare, typique de la région Vénézuélienne, etc…
C’est moins de 5% de la production mondiale du chocolat.
Le Forastero
C’est en variété de fève robuste et facile à cultiver
Ses rendements sont très importants et cette variété fournit 80% de la production mondiale de cacao
Ce serait un peu comme le robusta dans le monde du café, alors que le Criollo serait l’Arabica.
Le Trinitatio
Cette fève fournit entre 10 et 20% de la production mondiale de cacao
C’est une variété hybride issu de croisement entre des variété de criollo et de forastero.
Le nom trinitario lui vient de l’origine de ce croisement, fait en Trinidad, Venezuela
Les composés aromatiques combinent celles du criollo avec le rendement du Forastero
Il est donc par définition entre les deux.
Il faut savoir que la majorité des cacaos sont produits de plus en plus en Afrique.
Ainsi, en Afrique, de nombreux pays sont déforestés, des cultures arrachées, les paysans se retrouvant sans rien, ne pouvant plus cultiver, au profit de plants de cacao forastero pour les grosses industries.
Ces types de cacao n’ont pratiquement pas de valeur gustative.
Preuve en est, essayez de déguster une tablette de chocolat à 80%.
En dehors d’une amertume trop présente, vous aurez du mal à profiter d’arômes plus subtils et biens souvent absents.
A moins de se tourner vers des CHOCOLATS à 32% de cacao, ou moins, des bombes à sucres raffinés qui ne procureront rien d’autre que le plaisir et l’addiction du sucre, en plus de contribuer aux vastes déforestations de pays d’Afrique et à la misère de ces paysans africains qui se retrouvent sans pouvoir cultiver quoi que ce soit pour survivre.
Nous, chez nous, dans notre confort incroyable, on parle de plaisir.
Eux, parlent de survie.
Sans parler de ces grosses industries qui utilisent un substitut chimique appelé le PGPR.
La loi autorise un pourcentage, certains que vous connaissez tous utilisent 100% de ce substitut.
Nombre d’entre vous ont acheté des tablettes de chocolat sans aucune trace de vrai cacao sans le savoir...
Les producteurs de chocolat
Pour cela, que ce soit le criollo ou le forastero, il faut privilégier les origines.
Et, comme un bon vin, il faut un apprentissage et une culture pour apprécier pleinement ce fabuleux cadeau que la nature nous offre.
Pour les variétés de criollo dont j’ai parlé plus haut, le prix d’une tablette de 80 gr coûte entre 6 et 8 € la tablette.
C’est déjà très cher, mais plus, c’est du vol.
On peut parfois en trouver moins cher…
Autant je vous conseille de goûter au moins une fois ces criollos, autant je vous propose d’autres alternatives vraiment intéressantes.
Ainsi, on peut trouver en grandes surfaces, dans le rayon bio, des tablettes vraiment surprenantes en termes d’arômes
Je vous avais dit que vous n’aimeriez pas un chocolat à 80%
Essayez, par exemple la tablette de chocolat noir Alter Eco bio république dominicaine à 80%.
Entre 2 et 2,60 € la tablette selon les grandes surfaces
C’est une explosion de parfums, sans amertume, mais au contraire, une douceur donnant l’impression de déguster un très bon chocolat au lait, pourtant c’est bien du chocolat noir.
Et, cerise sur le gâteau, le peu de sucre est du sucre de canne non raffiné.
Je ne devrais pas le dire, car son succès influencera peut-être son prix ou sa qualité, mais c’est un de mes préférés à ce jour, tant il est absolument parfait et équilibré en bouche pour un prix très abordable.
On peut aller plus loin avec la marque Vivani qui propose également différentes origines, aux arômes absolument formidables, que l’on trouvera dans tous les magasins bio dignes de ce nom à des prix raisonnables.
Les chocolats noirs Saveur et Nature sont également des chocolats noirs à déguster et à apprécier, mais ils sont plus cher.
Il y en a certainement d’autres.
Un petit mot sur certaines tablettes de chocolat où l’on ajoute des graines.
Je pense notamment aux tablettes de CHOCOLAT NOIR et graines de lin.
Les prix que j’ai rencontré me semblent exagérément élevés.
Ajouter quelques pincées de graines de lin ne justifie pas les prix pratiqués, à mon sens.
D’autant plus que les graines de lin sont entières et que de ce fait, on ne les digère pas.
En effet, la protection autour de la graine de lin ne sera pas digérée dans le système digestif et sera la plupart du temps évacuée telle qu’elle.
Le mieux serait de broyer ces gaines pour profiter de toutes les qualités nutritives du lin, comme les oméga 3.
Cela reste mon avis par rapport à ce que j’ai vu et testé.
Le chocolat noir cru
En effet, toutes les fèves sont torréfiées avant d’être utilisées, le procédé étant similaire à celui du café.
Beaucoup de nutriments sont détruits pendant la torréfaction qui se fait entre 150 et 200°C.s
Il existe des marques qui choisissent de travailler les fèves à basse température, à la meule.
Ils nous proposent des chocolats qui n’ont pas été torréfiés, et qui donc sont crus.
Vous trouverez ces tablettes dans les magasins bio sous les marques « RAWR », ou encore « OMBAR », par exemple.
C’est un pur délice, et en plus, on profite de tous les nutriments présents dans les fèves de cacao, excellents pour la santé.
Chez Ombar, ils ajoutent un peu de lait ou de crème de coco ou des fruits comme la fraise ou la framboise, ce qui va dans le sens du plaisir en bouche et de la santé.
En conclusion, il y a des solutions qui permettent d’accéder à un vrai plaisir de dégustation à des prix souvent raisonnables.
Je suis moi-même un grand fan de chocolat.
A une époque, j’étais capable d’avaler entre 10 et 20 rochers suchard par jour quand j’y travaillais, sans compter les autres sortes de chocolat que je « piquais » sur les lignes.
C’était une vraie addiction.
J’ai arrêté depuis longtemps ces cochonneries.
Par contre, il m’arrive de finir une tablette de chocolat 80% ou même 92% en 2 jours.
Je n’ai pas vraiment arrêté le chocolat, mais j’ai fortement réduit le sucre ( et complètement arrêté le sucre raffiné ), et le chocolat que je consomme n’a rien à voir avec le chocolat industriel.
Il ne m’apporte que des bonnes choses, en termes de nutriments, mais aussi en terme d’arômes, de douceurs et de saveurs, et, cerise sur le gâteau, je privilégie des coopératives et des agriculteurs qui prennent soin de leurs cultures, mais également de notre planète.
Et je suis fier de me dire qu’en 5 ans, je n’ai jamais sombré du côté (obscure) industriel.
Je ne touche aucune com en faisant de la pub sur les marques que j’ai cité.
Au contraire, je me tire peut être une balle dans le pied, car si leur succès augmente…
Bref.
C’est un pur partage vers un plaisir de santé, de bonheur et de contribution en favorisant les cultures saines et respectueuses de l’environnement.
Reste la taxe carbone, mais bon, pour le chocolat et le café, il y a prescription.
Je préfère acheter mes tomates et mes oranges locales, ainsi que tout le reste, au possible, utiliser mes pieds ou le vélo pour me déplacer quand c’est possible au lieu de la voiture, limiter au maximum mes déchets, et faire cette petite exception tout en aidant des petits producteurs qui le méritent amplement
Encore une fois un équilibre.
N’hésitez pas à réagir, et à compléter ce post si vous avez des infos qui peuvent être utiles à tous
Bonne dégustation.
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5 Responses
bonjour, je suis également accro de chocolat. Celui que j’achète est « alter eco » 85 % Bio mais vient du Pérou et non de République Dominicaine. Est-ce la même qualité que celui que vous conseillez ? merci de votre retour.
Nelly, votre choix est très bien. Le chocolat que vous achetez est un chocolat pure origine. Il est fruité, boisé et légèrement amer. C’est la caractéristique de cette origine. Ca n’en fait pas un chocolat moins bon, c’est simplement une histoire de gout. Celui que j’ai cité a la particularité d’être plus doux tout en étant fruité, et je l’ai conseillé car il est le plus facile à déguster malgré ses 85% de cacao pour apprendre à se passer de sucre sans avoir cette amertume prononcée, mais si vous préférez le Pérou, comme d’autres préfèreront une autre origine, c’est très bien. L’origine Honduras est encore plus douce, l’origine équateur est plus typée, tous se valent, c’est simplement une histoire de gout. Selon les origines, les recettes sont aussi influentes. Dans certains cas on va extraire plus ou moins de beurre de cacao content dans les fèves selon les saveurs que l’on veut privilégier. De ce fait, une même origine proposée par deux marques différentes pourra avoir des saveurs différentes, tout en gardant la même identité. C’est, encore une fois, une question de gout. En cela votre choix est très bien
Bonjour Eric. J’ai vraiment adoré ton article et j’ai appris énormément de choses. Moi qui adore le chocolat noir et je ne savais jamais comment choisir. Je regardais juste le pourcentage du chocolat et si dans les ingrédients, ça commence bien par le cacao et non par le sucre, puis le taux de sucre. Ton article me donne encore plus envie de manger du chocolat noir et surtout et je dirai même le plus important, je vais enfin être capable de choisir un bon chocolat grâce à toi tout en me remémorant l’histoire du cacao
Merci pour cet article trés intéressant. Et merci à Blues Eric d’avoir parlé de ce site intéressant.
Bonjour la Tribu
J’ai la grande chance d’avoir près de chez moi, à Ellezelles, Cédric DE TAYE, chocolatier qui travaille le bean to bar, c’est à dire qu’il fabrique son propre chocolat directement à partir des fèves.
Je vous recommande particulièrement son 100 %. Un pur bonheur. Mais les autres noirs (72 à 85%) sont aussi excellents avec des variations de saveurs selon les origines. Mes préférés : Vietnam et Colombie
Le « Bali » 65 % même au lait reste un plaisir.
Croquer des fèves (2-3) torréfiées est un de mes plaisirs du soir