Si l’alimentation homo habilis attire autant l’attention, c’est parce qu’il s’agissait d’une époque où il existait très peu de maladies. Avec les habitudes alimentaires modernes et depuis l’arrivée des produits industriels, c’est tout un changement qui s’est opéré depuis plusieurs milliers d’années.  

Alors finalement, n’était-ce pas mieux avant ? Voici ce qu’il faut savoir sur l’alimentation homo habilis et du mode de nutrition paléo !

L’alimentation Homo Habilis : les végétaux comme produit de base

Même si beaucoup ont tendance à imaginer que l’homo habilis avait tendance à se gaver seulement de viande, il faut savoir que ce n’est pas entièrement vrai. 

Il y a 7 millions d’années, au cours de la période des australopithèques, la tendance alimentaire était plutôt tournée vers un régime végétarien et insectivore

Il était plutôt question de se nourrir de plantes (fleurs, bourgeons, pousses, feuilles), de tubercules, de racines, d’œufs mais aussi surtout d’insectes et de petits animaux (tels que les rongeurs ou les oiseaux). Ces derniers leurs ont permis d’avoir un apport en protéine dès le début. 

C’est quelques millions d’années après, lors de la période du Pliocène, que l’alimentation de l’homo habilis va introduire la viande de façon plus stricte. Cette période de l’histoire est caractérisée par les chasseurs-cueilleurs.

Des produits bien plus nutritifs qu’aujourd’hui

buisson à baies

Malgré l’arrivée de la viande, les végétaux ont toujours été la base de l’alimentation homo habilis puisqu’il pouvait arriver que la chasse soit difficile certains jours. 

Mais ce n’est pas nécessairement un mal, car à l’époque, il n’était pas question de pollution ou d’agriculture. Les végétaux tels que les plantes et les fruits sont donc bien plus riches en protéines et en vitamines que ceux que nous cueillons aujourd’hui

De plus, les baies consommées régulièrement apportaient une dose de sucres rapides à leur organisme. 

En revanche, il est vrai que le ratio de calories nécessaire à cette époque (en particulier parce qu’il y avait une dépense énergétique plus importante) ne pouvait pas être comblé entièrement grâce aux végétaux et aux petits insectes. 

Bien entendu, l’agriculture n’étant pas encore présente à cette période, l’alimentation Homo Habilis n’était en rien composé de céréales, de blé et encore moins de produits laitiers. Il est donc évident que l’homme paléolithique a su se développer sans. Le seul ratio de lait qu’ils pouvaient avoir résidait dans l’allaitement des mères à leurs enfants.  

L’alimentation homo habilis : l’arrivée de la viande et des protéines

viande

Par la suite, Homo Habilis va désormais manier les outils et les pierres, et va pouvoir chasser de petits animaux ou récupérer la viande des animaux morts. Il conservera tout de même un intérêt pour les plantes, les racines, les fruits et les insectes. 

La viande était consommée avant tout crue puisque l’utilisation du feu pour cuire les aliments n’a été découverte que bien après. 

De nouvelles protéines énergisantes

En découvrant les protéines et les lipides que cela pouvait leur apporter, Homo Habilis a donc décidé d’en consommer plus. Il est vrai que, lors des chasses, de nombreux mouvements étaient nécessaires. Les capacités physiques de l’homme à cette époque étaient bien plus développées, et donc demandaient plus d’énergie

L’alimentation Homo Habilis est certes, résumée par des produits sains et naturels, mais il est donc aussi question d’une grande dépense physique quotidienne. 

De plus, à cette époque, il était question de vivre des hivers particulièrement rudes et bien moins confortables. La découverte de la viande a donc permis de trouver un aliment riche en protéine mais également rassasiant et énergétique. C’est ce qui leur apportait la force nécessaire pour survivre aux conditions de l’hiver.

Une découverte qui a permis l’évolution

développement du cerveau

Selon les études réalisées par l’anthropologiste Leslie Aiello, ce nouveau régime alimentaire de haute qualité est ce qui a, en partie, permis au cerveau de se développer en gagnant du volume et à notre tractus gastro-intestinal de se réduire.

La différence avec l’alimentation actuelle, c’est qu’il était question de consommer le produit dans son intégralité. De la peau aux abats, il ne reste plus une miette de viande ou de poisson à la fin d’un repas dans l’alimentation Homo Habilis.

Ce qu’il faut savoir, c’est que cela est tout de même devenu un apport en bon cholestérol, en collagène et en glycine. Cependant, il est vrai que la viande à cette époque n’était pas issue de l’élevage et qu’elle n’était donc pas composée de matière grasse comme c’est le cas aujourd’hui.  

Il était donc question de bonne graisse qui leur permettait d’être stockée afin d’avoir l’énergie nécessaire lors des efforts physiques, pour être plus résistant face aux éventuelles maladies et surtout à l’hiver.

Le poisson

assiette de poisson

En plus d’une méthode de charognage, la pêche leur a également permis de découvrir une nouvelle forme d’alimentation : le poisson. De cette façon, la viande et le poisson vont devenir les deux principales sources d’apport nutritionnels dans l’alimentation homo habilis. 

Avec cette nouvelle alimentation, ils vont connaître des apports en acide alpha-linolénique et découvrir les Oméga 3

Grâce à la pêche de poissons gras et bien fermes, ils ont pu découvrir les protides et les lipides naturels.  

Les bienfaits de l’alimentation Homo Habilis

Par la suite, il va y avoir l’apparition de l’agriculture et de l’élevage provoquant la création de nouveaux produits dont les céréales, le blé ainsi que les produits laitiers. 

Selon une étude réalisée dans le but de déterminer l’impact des céréales en comparaison d’un régime paléolithique. Ce dernier s’est révélé être plus efficace car il permet de développer une sensibilité à l’insuline plus élevée ainsi qu’une pression artérielle plus basse

Cela permet donc de confirmer que l’alimentation Homo Habilis est peut-être plus adapté à l’homme et que l’évolution peut avoir de mauvais aspects.

Une évolution néfaste pour l’homme d’aujourd’hui ?

homme et femme obèses de dos dans la rue

Les maladies très largement répandues aujourd’hui (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabètes, cancers) n’existaient pas à cette époque

Ainsi, Homo Habilis avait des capacités physiques plus développées, une résistance inégalable et pourtant, une ignorance des méthodes médicamenteuses et des potentiels risques que son environnement lui apportait. 

Il a réussi à vivre grâce à ce mode d’alimentation la plus grande partie de son histoire. Aujourd’hui, la plupart des produits sont pourvus de pesticides ou de conservateurs impactant énormément les apports en vitamine et en minéraux.  

De plus, la cuisson ou encore la conservation des produits végétaux (deux pratiques qui n’existaient pas du tout à l’époque paléolithique) sont des nouvelles méthodes qui diminuent la nutritivité des produits ainsi que les vitamines qu’ils possèdent.

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