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Depuis 2011, l’espérance de vie en Europe, autrefois en constante progression, connaît un net ralentissement. Les générations actuelles ne peuvent plus espérer vivre significativement plus longtemps que leurs parents ou grands-parents.

Pourtant, cet indicateur clé reflète à la fois la qualité des soins médicaux, les avancées de la santé publique et les modes de vie. Alors, pourquoi ce tassement ? Quels en sont les principaux facteurs ? Et surtout, comment y remédier ?

Une étude approfondie menée par un consortium international, en collaboration avec l’Institute of Health Metrics and Evaluation (IHME), apporte des réponses préoccupantes. Elle met en lumière les causes de ce phénomène ainsi que les pistes d’amélioration à la fois individuelles et collectives.

Pourquoi l’espérance de vie stagne en Europe depuis 2011 après des décennies de progrès

Pendant la majeure partie du XXe siècle et jusqu’en 2011, l’espérance de vie ne cessait d’augmenter grâce aux progrès de la médecine et aux campagnes de santé publique. De 1990 à 2011, les maladies cardiovasculaires et les cancers, causes majeures de décès, ont connu un recul impressionnant.

Ces avancées, soutenues par des traitements innovants et une sensibilisation accrue, ont permis une amélioration constante de la longévité.

Cependant, à partir de 2011, une rupture s’observe. Les gains en espérance de vie ralentissent, et dans certains cas, stagnent. En 2019, une autre étape alarmante est franchie avec des indicateurs de mortalité qui se dégradent à nouveau, en particulier parmi les plus jeunes. Enfin, la pandémie de COVID-19, entre 2019 et 2021, a exacerbé cette tendance en provoquant un recul brutal dans de nombreux pays européens.

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Les principaux facteurs du ralentissement

Selon l’étude de l’IHME, plusieurs causes expliquent ce phénomène.

L’un des principaux moteurs de ce ralentissement est l’augmentation de l’obésité et des maladies chroniques qui lui sont liées, comme l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie.

Bien que les traitements médicaux pour ces affections aient progressé, ils n’ont pas suffi à compenser l’impact de régimes alimentaires déséquilibrés et de modes de vie sédentaires !

La mortalité cardiovasculaire demeure le premier facteur affectant négativement l’espérance de vie. Dans la plupart des pays étudiés, l’exposition accrue à des facteurs de risque comme la mauvaise alimentation, l’inactivité physique et l’excès de poids compromet les avancées médicales et technologiques.

Fait intéressant, les personnes âgées continuent de voir leur espérance de vie augmenter, notamment grâce aux soins spécialisés et aux avancées en gériatrie. En revanche, c’est chez les jeunes générations que la stagnation est la plus marquée. Cela reflète une urgence à agir sur des comportements adoptés dès les premières années de la vie.

Facteurs de risque de mortalité

Des politiques de santé publique insuffisantes !

L’étude souligne un constat frappant : les pays dotés de politiques de santé publique ambitieuses enregistrent de meilleurs résultats en termes de longévité.

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Cela illustre la nécessité pour les gouvernements d’intensifier leurs efforts pour prévenir les maladies liées à l’obésité et à l’inactivité physique.

Des campagnes nationales éducatives, des réglementations sur les produits transformés et des initiatives pour encourager l’activité physique pourraient inverser la tendance.

Que pouvons-nous faire pour inverser la tendance ?

Sur le plan individuel, des changements dans le mode de vie sont essentiels.

Adopter une alimentation anti-inflammatoire riche en fruits, légumes, et aliments peu transformés est un premier pas fondamental.

L’activité physique régulière joue également un rôle central dans la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète.

Enfin, réduire le stress et surveiller son poids dès le plus jeune âge contribue à limiter les risques associés à ces pathologies.

Mais l’effort ne peut être uniquement personnel. Il repose également sur des mesures collectives. Les autorités doivent investir dans la prévention, soutenir les recherches sur les maladies chroniques, et développer des politiques incitant à des comportements sains.

Ce qu’il faut retenir

  • L’espérance de vie en Europe stagne depuis 2011, avec un ralentissement marqué par des maladies cardiovasculaires et chroniques.
  • L’obésité, la mauvaise alimentation et l’inactivité physique sont les principaux responsables de cette tendance.
  • Les politiques de santé publique jouent un rôle crucial pour réduire les facteurs de risque à grande échelle.
  • Agir dès le plus jeune âge est indispensable pour limiter l’impact des comportements nocifs.
  • Une alimentation saine et une activité physique régulière sont les clés pour améliorer la longévité.

Source : GBD 2021 Europe Life Expectancy Collaborators. Changing life expectancy in European countries 1990-2021: a subanalysis of causes and risk factors from the Global Burden of Disease Study 2021. Lancet Public Health. 2025 Feb 18:S2468-2667(25)00009-X. doi: 10.1016/S2468-2667(25)00009-X. Epub ahead of print. PMID: 39983748.

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