Le saviez-vous ? En trois décennies seulement, les cas d’arthrose post-ménopause ont grimpé de plus de 130 % dans le monde. Une véritable épidémie silencieuse s’impose progressivement au sein de la population féminine de plus de 55 ans. Un chiffre qui pourrait ne rien évoquer au premier abord, jusqu’à ce qu’on en réalise les conséquences : douleurs chroniques, perte de mobilité, chutes fréquentes, et une série de handicaps qui grignotent peu à peu la qualité de vie.
Ces chiffres, issus de la très sérieuse étude Global Burden of Disease 2021 (GBD 2021), soulèvent une alarme mondiale. Alors que la ménopause est une étape naturelle de la vie féminine, ses effets sur les articulations sont largement sous-estimés. Ce n’est plus un simple inconfort : c’est un enjeu de santé publique mondiale.
Dans cet article, nous allons explorer en détail ce phénomène croissant, en comprendre les causes profondes (notamment biologiques, hormonales et comportementales) et proposer des pistes concrètes de prévention et de réduction des risques, grâce à une approche naturelle.
Pourquoi l’arthrose explose après la ménopause ?
La chute des œstrogènes : la racine du problème articulaire
Pour comprendre pourquoi tant de femmes développent une arthrose sévère après 55 ans, il faut revenir à un acteur clé de leur santé hormonale : les œstrogènes.
Ces hormones, dont la production diminue drastiquement à la ménopause, jouent un rôle essentiel dans la régulation du métabolisme osseux et la protection du cartilage articulaire.
En d’autres termes, sans œstrogènes, les articulations perdent à la fois de leur souplesse et de leur résistance.
Le cartilage s’érode plus facilement, l’os sous-jacent se remodèle de façon inefficace, les douleurs apparaissent… et s’installent.
Un déséquilibre multifactoriel : au-delà des hormones
Si l’hormonologie explique en partie le phénomène, elle n’est pas seule en cause.
Le mode de vie moderne, souvent sédentaire, combiné à une alimentation pro-inflammatoire, favorise une prise de poids : or l’IMC élevé est, à lui seul, responsable de près de 21 % des années de vie en santé perdues (DALY) chez les femmes atteintes d’arthrose.
Le surplus de masse exerce une pression mécanique sur les articulations, entraînant leur dégradation rapide, surtout au niveau des genoux.
Quels types d’arthrose post-ménopause faut-il craindre ?
Le genou en première ligne
Chez les femmes ménopausées, l’arthrose du genou est de loin la forme la plus fréquente et la plus invalidante. Elle limite la mobilité, augmente le risque de chutes et induit souvent une perte de confiance en ses propres capacités physiques.
La main, souvent négligée mais en forte augmentation
Moins visible mais tout aussi handicapante, l’arthrose de la main connaît également une croissance rapide, notamment chez les femmes âgées de 55 à 64 ans.
Elle complexifie les activités du quotidien : ouvrir un pot, attacher ses lacets ou même écrire peut devenir une épreuve.
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Les hanches : un cas moins fréquent mais lourd de conséquences
L’impact est moindre en termes de chiffres, mais l’arthrose de la hanche reste redoutable. Elle peut rapidement conduire à des chirurgies lourdes (prothèse), avec des périodes de rééducation complexes chez les femmes âgées.
Données actuelles : un phénomène mondial en pleine expansion
Voici un tableau récapitulatif des données clés observées entre 1990 et 2021 :
| Type de données | Valeur (2021) | Évolution sur 30 ans |
|---|---|---|
| Cas nouveaux | 14,1 millions | +133 % |
| Cas existants (prévalence) | 279,3 millions | +140 % |
| Années perdues en bonne santé (DALY) | 99,2 millions | +142 % |
Sources : Global Burden of Disease (GBD 2021)
Les régions les plus touchées ? L’Asie de l’Est et les pays industrialisés du Pacifique, où l’accélération est particulièrement préoccupante.
Peut-on prévenir ou freiner l’arthrose post-ménopause ?
IMC sous contrôle : premier réflexe de prévention
Une alimentation anti-inflammatoire, combinée à une activité physique douce mais régulière, est essentielle.
Les femmes concernées peuvent consulter notre article pour une mise en application concrète dès le matin 👉 PETIT-DÉJEUNER ANTI-ARTHROSE : NOS 8 IDÉES POUR BIEN DÉMARRER LA JOURNÉE
La créatine, une arme insoupçonnée
Son nom évoque plutôt le monde du sport, et pourtant… la créatine pourrait s’avérer précieuse pour prévenir la perte musculaire et préserver la stabilité articulaire.
Découvrez son potentiel dans notre article 👉 L’ARME SECRÈTE DES FEMMES MÉNOPAUSÉES : LA CRÉATINE !
Exercices ciblés et renforcement fonctionnel
Privilégier les exercices à impact modéré comme la natation, la marche rapide, ou encore le yoga pour renforcer les muscles périarticulaires. Le programme HiRIT (entraînement à haute intensité à faible volume) est également étudié pour améliorer la résistance osseuse et musculaire.
Vers une approche globale et naturelle de l’arthrose
Alimentation anti-inflammatoire : une stratégie de long terme
Réduire la consommation de sucres raffinés, d’aliments transformés ou riches en acides gras trans, en faveur de légumes verts, fruits rouges, poissons gras et oméga-3.
Vous pouvez approfondir ce sujet avec notre dossier spécial 👉 COMMENT VAINCRE L’ARTHROSE NATURELLEMENT.
Jus naturels & remèdes phytothérapeutiques
Les jus anti-inflammatoire pour arthrose (vous trouverez les plus efficaces dans cet article !) tels que le curcuma-gingembre ou le jus de cerise acide ont montré des effets bénéfiques sur la douleur et la mobilité articulaire.
Ce qu’il faut retenir
- Les cas d’arthrose post-ménopause ont augmenté de plus de 130 % en 30 ans.
- La baisse des œstrogènes et l’excès de poids sont les principaux coupables.
- Le genou est l’articulation la plus touchée, suivi de la main et de la hanche.
- Gérer son IMC et adopter une routine anti-inflammatoire sont cruciaux.
- Des solutions naturelles comme la créatine ou les jus anti-inflammatoires sont des pistes prometteuses.
Source
GBD 2021 Osteoarthritis Collaborators. Global, regional, and national burden of osteoarthritis, 1990-2020 and projections to 2050: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2021. Lancet Rheumatol. 2023 Aug 21;5(9):e508-e522.
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