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Les nouvelles découvertes scientifiques confirment une réalité souvent négligée : le cholestérol, considéré comme l’ennemi public numéro un, pourrait en réalité être un simple témoin d’un problème bien plus profond.

Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université Monash à Melbourne met en lumière une association entre les fluctuations du taux de cholestérol et le développement de la démence chez les personnes âgées.

Toutefois, la véritable menace pourrait ne pas être le cholestérol lui-même, mais l’inflammation chronique qui en est à l’origine !

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L’inflammation : un processus sournois qui touche le cerveau

L’inflammation chronique est un phénomène de plus en plus reconnu dans le développement des maladies neurodégénératives.

Contrairement à l’idée répandue selon laquelle le cholestérol « bouche » les artères et provoque des dégâts dans le cerveau, il s’avère qu’il s’agit surtout d’un indicateur visible d’un processus inflammatoire sous-jacent.

Lorsque les vaisseaux sanguins sont enflammés, le cholestérol LDL (souvent appelé le « mauvais cholestérol ») intervient pour tenter de réparer les lésions. Mais au lieu d’agir comme une cause directe des troubles cognitifs, il est souvent le signe d’un environnement interne hostile.

L’étude qui change notre compréhension du risque de démence

Publiée dans la revue Neurology, l’étude a suivi 9 846 participants âgés de 74 ans en moyenne, sur une période de cinq ans. Les chercheurs ont mesuré leurs taux de cholestérol annuellement, tout en surveillant leurs performances cognitives. Les résultats sont frappants :

  • Parmi les participants présentant de fortes fluctuations du cholestérol, 60 % de risque supplémentaire de développer une démence a été observé.
  • Cette corrélation reste valable, même lorsque le taux de cholestérol de base est considéré normal.
  • Les participants les plus stables sur le plan des taux de cholestérol présentaient un risque beaucoup plus faible de troubles cognitifs.

Ces données démontrent que ce n’est pas tant le taux de cholestérol élevé qui est problématique, mais bien la variabilité de ce marqueur, liée à des processus inflammatoires qui peuvent affaiblir les parois des vaisseaux sanguins et nuire à l’oxygénation du cerveau.

Le lien entre cholestérol et inflammation et son impact sur le cerveau

Le rôle central de l’inflammation dans les maladies chroniques

L’inflammation chronique peut être déclenchée par divers facteurs : une alimentation déséquilibrée, le stress, le tabagisme, et même certaines infections sous-jacentes.

Lorsqu’elle persiste, elle cause des dommages au niveau cellulaire, favorisant les plaques d’athérome dans les artères, la formation de caillots et la dégradation des tissus cérébraux.

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Cette inflammation agit comme une attaque silencieuse sur le cerveau, entraînant progressivement un déclin cognitif. Le cholestérol devient alors la « preuve matérielle » de cette inflammation généralisée.

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Des solutions axées sur la réduction de l’inflammation plutôt que sur la baisse du cholestérol

Si les statines sont souvent prescrites pour réduire le taux de cholestérol, cette approche pourrait ne pas suffire à protéger le cerveau. Ce qu’il faudrait viser, c’est la diminution de l’inflammation chronique.

Des interventions simples, telles qu’une alimentation anti-inflammatoire riche en oméga-3, des antioxydants et des fibres, pourraient jouer un rôle majeur.

De plus, la pratique régulière d’une activité physique, la gestion du stress et un bon sommeil sont des alliés puissants pour prévenir l’inflammation.

En pratique, les patients présentant des fluctuations importantes de cholestérol pourraient bénéficier d’une surveillance accrue et de conseils personnalisés, non seulement pour stabiliser ce marqueur, mais surtout pour cibler les causes profondes de l’inflammation.

Inflammation chronique & cholestérol

Vers une médecine préventive plus globale

Cette étude ouvre la voie à une approche préventive élargie où le cholestérol est vu comme un indicateur précoce de l’état de santé générale, plutôt qu’un simple facteur de risque cardiovasculaire.

Les médecins devraient envisager de surveiller les fluctuations du cholestérol et de rechercher activement des signes d’inflammation chronique chez les personnes âgées. Cela pourrait permettre de prévenir les troubles cognitifs bien avant l’apparition des symptômes de démence.

Ce qu’il faut retenir :

  • Le cholestérol élevé n’est pas le coupable direct, mais un symptôme d’une inflammation sous-jacente.
  • Les fluctuations du cholestérol sont un marqueur de risque important de démence.
  • L’inflammation chronique est le vrai facteur à cibler pour protéger la santé cérébrale.
  • Une alimentation anti-inflammatoire et un mode de vie sain sont des solutions clés.
  • Surveiller les biomarqueurs comme le cholestérol permettrait une intervention précoce.

Source : Zhou Z, Moran C, Murray AM, Zoungas S, Magnussen C, Chong TT, Shah RC, Sheets KM, Nelson M, Zhu C, Tonkin AM, Talic S, Ernst ME, Orchard SG, McNeil JJ, Wolfe R, Woods RL, Neumann JT, Qiu P, Ryan J. Association of Year-to-Year Lipid Variability With Risk of Cognitive Decline and Dementia in Community-Dwelling Older Adults. Neurology. 2025 Feb 25;104(4):e210247. doi: 10.1212/WNL.0000000000210247. Epub 2025 Jan 29. PMID: 39879572; PMCID: PMC11774555.

Pour aller plus loin sur le lien entre l’inflammation chronique et le cholestérol

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