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Vous entendez souvent parler d’inflammation, cette ennemie silencieuse qui peut causer fatigue, douleurs et même des maladies chroniques. Et si la solution la plus puissante se trouvait, non pas dans une armoire à pharmacie, mais dans votre assiette ? C’est la promesse de l’alimentation anti-inflammatoire.

Loin d’être un régime restrictif et passager, il s’agit d’un véritable mode de vie, une philosophie nutritionnelle visant à donner à votre corps les meilleurs outils pour combattre l’inflammation chronique. Mais cette approche est-elle vraiment une solution universelle ? Un enfant en pleine croissance a-t-il les mêmes besoins qu’un athlète cherchant la performance ou qu’un senior désirant vieillir en pleine santé ?

Dans ce guide complet, nous allons décortiquer ensemble les principes de ce régime, ses bienfaits prouvés par la science, et surtout, comment l’adapter de manière sécuritaire et efficace à chaque étape de la vie.

Quels sont les principes fondamentaux de l’alimentation anti-inflammatoire ?

Quels sont les principes fondamentaux de l'alimentation anti-inflammatoire ?

Pour mieux entrer dans la thématique de notre article, nous devons avant tout comprendre de quoi il s’agit à l’origine. On a souvent tendance à diaboliser l’inflammation dans le corps, sauf qu’elle n’est pas toujours mauvaise.

L’inflammation aiguë est une réaction saine et vitale de votre système immunitaire : quand vous vous coupez, la rougeur et le gonflement sont des signes que votre corps se défend et répare les tissus.

Le problème survient lorsque cette réaction ne s’éteint jamais complètement. On parle alors d’inflammation chronique de bas grade.

C’est un état d’alerte permanent et silencieux qui fatigue votre organisme et fait le lit de nombreuses maladies de civilisation : diabète de type 2, troubles cardiovasculaires, arthrose, et même certains troubles de l’humeur.

Or, l’un des principaux déclencheurs de cet état est notre alimentation moderne, souvent trop riche en produits transformés.

La science confirme aujourd’hui ce lien de manière très claire. Une étude d’envergure publiée dans le Journal of the American College of Cardiology a démontré qu’une alimentation au potentiel inflammatoire élevé est directement associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de mortalité, toutes causes confondues (1).

Combattre l’inflammation par l’assiette n’est donc pas une simple tendance, c’est une stratégie de santé préventive fondamentale.

Les aliments anti-inflammatoires à privilégier : vos meilleurs alliés

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Votre objectif est de faire le plein de nutriments qui calment le jeu. Pensez « couleurs, fraîcheur et bonnes graisses ».

  • Les poissons gras : Saumon, maquereau, sardines, harengs. Ils sont les rois des acides gras oméga-3 (EPA et DHA), de véritables molécules « pompiers » pour votre organisme.
  • Les fruits et légumes à foison : Tous, mais surtout les plus colorés ! Les baies (myrtilles, framboises), les légumes à feuilles vertes (épinards, chou kale), les brocolis, les poivrons… sont gorgés d’antioxydants et de polyphénols qui protègent vos cellules du stress oxydatif.
  • Les bonnes huiles végétales : L’huile d’olive extra-vierge est la star du régime méditerranéen. Pensez aussi aux huiles de colza et de lin (pour l’assaisonnement) pour leur apport en oméga-3.
  • Les oléagineux et les graines : Une poignée de noix, d’amandes, de graines de chia ou de lin moulues vous apporte fibres, bons gras et micronutriments.
  • Les épices et les herbes aromatiques : Le curcuma (toujours associé à un peu de poivre noir pour une meilleure absorption de la curcumine), le gingembre, l’ail, le romarin et le thé vert sont de puissants concentrés anti-inflammatoires.
  • Les légumineuses et céréales complètes : Lentilles, pois chiches, quinoa, avoine… Leurs fibres nourrissent votre microbiote intestinal, un acteur clé de la régulation de l’inflammation.

Les aliments pro-inflammatoires à limiter ou éviter : les saboteurs silencieux

Ce sont principalement les produits issus de l’industrie agroalimentaire, conçus pour être hyper-appétants mais délétères sur le long terme.

  • Les sucres ajoutés et les farines raffinées : Sodas, bonbons, pâtisseries, pain blanc, céréales du petit-déjeuner… Ils provoquent des pics de glycémie qui favorisent l’inflammation.
  • Les graisses saturées et trans : On les trouve dans la charcuterie, les viandes rouges grasses, les plats préparés, les biscuits industriels et les fritures.
  • Les huiles végétales riches en Oméga-6 : Huile de tournesol, de maïs. Consommées en excès par rapport aux oméga-3, elles favorisent un terrain inflammatoire.
  • Les produits ultra-transformés : C’est la catégorie à fuir en priorité. Si la liste d’ingrédients est longue et incompréhensible, c’est mauvais signe.

👉 Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à aller consulter notre article entièrement dédié à ce sujet : Le tableau COMPLET de l’alimentation anti-inflammatoire !

L’Alimentation Anti-Inflammatoire pour les Enfants : est-ce adapté ?

Alimentation Anti-Inflammatoire pour les Enfants

Nous l’avons vu, l’alimentation anti-inflammatoire consiste à revenir à la base de nos besoins pour ne consommer que des produits qui offrent des nutriments à l’organisme.

Est-ce qu’un enfant peut adopter une alimentation anti-inflammatoire ? La question est légitime et la réponse est un grand oui, à condition de bien l’adapter.

Pour un enfant, il ne s’agit absolument pas de « faire un régime » au sens restrictif du terme.

L’objectif est d’instaurer des habitudes alimentaires saines, basées sur des aliments complets, bruts et nutritifs, qui soutiendront sa croissance et son développement.

L’approche doit être axée sur la diversité et l’inclusion, et non sur l’exclusion. On ne va pas interdire un gâteau d’anniversaire, mais faire en sorte que 80% des repas soient constitués d’aliments bénéfiques.

Pourquoi est-ce si important durant l’enfance ?

L’enfance est une fenêtre d’opportunité unique. Les processus qui s’y déroulent poseront les fondations de la santé future. Moduler l’inflammation à cet âge a des bénéfices spécifiques et profonds.

  • Pour un développement cérébral optimal : Le cerveau d’un enfant est en pleine construction. Les acides gras oméga-3, en particulier le DHA, sont les constituants majeurs des membranes neuronales. Une alimentation riche en oméga-3 (poissons gras, graines de lin) et en antioxydants (baies, légumes) protège ces nouvelles structures. À l’inverse, un régime pro-inflammatoire (riche en sucre et en aliments ultra-transformés) peut nuire aux fonctions cognitives et à la concentration. Des études, comme une méta-analyse publiée dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, ont mis en évidence un lien entre une supplémentation en oméga-3 et une réduction des symptômes du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). (2)
  • Pour « éduquer » le système immunitaire : C’est durant l’enfance que le système immunitaire apprend à distinguer les amis des ennemis. Une alimentation variée, riche en fibres (prébiotiques) provenant des fruits, légumes et légumineuses, nourrit un microbiote intestinal diversifié. Ce microbiote sain est crucial pour « entraîner » le système immunitaire à réagir de manière équilibrée, ce qui pourrait réduire les risques de développer des allergies et des maladies auto-immunes plus tard.
  • Pour prévenir les maladies de demain : Le concept des « origines développementales de la santé et des maladies » (DOHaD) montre que l’environnement nutritionnel des premières années de vie programme en partie notre métabolisme. En limitant l’inflammation chronique dès le plus jeune âge, on lutte activement contre les facteurs de risque de l’obésité, du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte mais aussi de l’asthme (3).

Quels sont les besoins non négociable d’un enfance lors de sa croissance ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le fait de promouvoir une alimentation saine ne doit jamais se faire au détriment des besoins fondamentaux de la croissance.

Par exemple, un enfant a des besoins énergétiques proportionnellement plus élevés qu’un adulte. Son corps et son cerveau sont en chantier permanent. Une alimentation anti-inflammatoire bien menée est naturellement dense en nutriments et en calories (bons gras des avocats, noix, huiles ; glucides complexes des patates douces, quinoa).

De la même façon, la croissance est une période où les besoins en calories, fer, zinc et calcium sont critiques.

Le plus grand danger serait d’imposer des exclusions non justifiées. Retirer le gluten ou les produits laitiers sans un diagnostic clair de maladie cœliaque, d’allergie (APLV) ou d’intolérance avérée par un professionnel de santé est contre-productif.

Cela peut non seulement créer des carences nutritionnelles, mais aussi générer une relation anxieuse et compliquée avec la nourriture.

Comment créer une assiette anti-inflammatoire adaptée aux enfants ?

Comme déjà expliqué un peu plus haut, il ne s’agit absolument pas d’un régime restrictif, le tout est de diversifier les aliments tout en donnant à l’enfant l’envie de les consommer grâce à quelques astuces :

  • Le goûter malin : Remplacez les biscuits industriels par un fruit frais, une compote sans sucres ajoutés et une petite poignée d’amandes ou de noix.
  • Rendez les légumes amusants : Bâtonnets de carottes et concombres avec un houmous maison, purées colorées, soupes ludiques.
  • Le bon poisson : Proposez du poisson gras une à deux fois par semaine, comme un pavé de saumon ou des maquereaux en conserve (riches en oméga-3 et moins pollués).
  • Cuisinez ensemble : Impliquer l’enfant dans la préparation des repas est la meilleure façon de l’éduquer au « bien manger ».

L’Alimentation Anti-Inflammatoire pour les sportifs : est-ce utile pour la performance et la récupération ?

Alimentation Anti-Inflammatoire pour les sportifs

Chers sportifs, votre relation avec l’inflammation est un paradoxe. Vous la provoquez à chaque entraînement intense, et c’est une bonne chose !

Le bon côté, c’est que l’inflammation aiguë est un moteur à l’adaptation. Lorsque vous poussez votre corps, vous créez des micro-déchirures dans vos fibres musculaires (un processus nommé Exercise-Induced Muscle Damage, ou EIMD).

Votre système immunitaire réagit immédiatement en déclenchant une réponse inflammatoire aiguë et localisée. C’est un processus de « nettoyage et reconstruction » absolument vital.

Il permet d’éliminer les débris cellulaires et, surtout, il envoie les signaux qui déclenchent la réparation et la synthèse de nouvelles protéines musculaires.

C’est cette phase qui vous rend plus fort, plus rapide, plus endurant. Sans cette inflammation initiale, il n’y a pas de progression.

Le mauvais côté, c’est qu’une inflammation excessive devient chronique. Causée par une mauvaise alimentation, un surentraînement, un manque de sommeil ou un stress excessif, cette inflammation chronique sabote vos efforts. Elle peut :

  • Affaiblir votre système immunitaire : L’inflammation chronique peut mener à un état d’immunosuppression, vous rendant plus vulnérable aux infections, notamment pendant la « fenêtre ouverte » post-exercice.
  • Retarder la récupération musculaire : Les courbatures (DOMS) durent plus longtemps, vous vous sentez « rouillé » et moins apte à enchaîner les séances.
  • Augmenter le risque de blessures : Un terrain inflammatoire permanent fragilise les tissus et favorise les blessures d’usure comme les tendinopathies ou les fractures de fatigue.

L’alimentation anti-inflammatoire pour le sportif n’a donc pas pour but de bloquer cette inflammation essentielle à l’adaptation. Son rôle, bien plus subtil et puissant, est de la moduler : la laisser faire son travail, puis l’aider à se résoudre rapidement pour accélérer la récupération et renforcer l’organisme sans qu’elle ne devienne chronique.

Comment adopter une alimentation anti-inflammatoire en étant sportif ?

Pour un athlète, certains aliments sont particulièrement intéressants :

  • Le jus de cerise griotte (tart cherry) : De nombreuses études ont montré son efficacité pour réduire les douleurs musculaires et accélérer la récupération grâce à sa richesse en anthocyanines (4).
  • Le curcuma et le gingembre : À intégrer dans vos plats ou en boisson pour leurs puissantes propriétés anti-inflammatoires.
  • Les oméga-3 : Indispensables. Une méta-analyse publiée dans le Journal of the International Society of Sports Nutrition a confirmé que la supplémentation en oméga-3 réduisait significativement les douleurs musculaires post-exercice chez les athlètes (5).
  • La betterave : Son jus est riche en nitrates qui améliorent le flux sanguin et l’oxygénation des muscles, optimisant à la fois performance et récupération (6).

Le timing est également important : concentrez la prise d’aliments riches en antioxydants (baies, légumes verts) et en oméga-3 dans les heures qui suivent vos entraînements pour maximiser leur effet.

👉 Si vous voulez aller plus loin, n’hésitez pas à aller consulter notre article entièrement dédié à ce sujet : Alimentation anti-inflammatoire pour sportif : le guide complet !

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L’alimentation anti-inflammatoire pour les séniors : un allié pour la longévité et le bien-être ?

Passer le cap de la soixantaine ne signifie pas accepter les maux du vieillissement comme une fatalité. Au contraire, c’est une période où vos choix de vie, et notamment nutritionnels, ont un impact plus direct et puissant que jamais.

Le problème, c’est qu’avec les années, un ennemi silencieux s’installe : une inflammation chronique de bas grade, un phénomène si universel que les scientifiques lui ont donné un nom, l’« Inflamm-aging ».

Cette usure inflammatoire permanente est le terreau sur lequel prospèrent la plupart des maladies liées à l’âge. Elle est principalement due à :

  • L’immunosenescence : Le vieillissement naturel de votre système immunitaire, qui devient moins précis et a tendance à surréagir en produisant continuellement des molécules inflammatoires.
  • La sénescence cellulaire : Des cellules vieillissantes qui cessent de se diviser mais ne meurent pas. Elles s’accumulent dans les tissus et sécrètent des substances inflammatoires, un peu comme des usines polluantes.
  • Le déséquilibre du microbiote : La flore intestinale peut s’appauvrir et la paroi de l’intestin devenir plus perméable, laissant passer des fragments bactériens pro-inflammatoires dans la circulation sanguine.

Si ce processus est en partie naturel, son intensité est directement modulable par votre mode de vie. Et votre assiette est votre levier d’action le plus puissant.

Les bienfaits de l’alimentation anti-inflammatoire pour les séniors

Le régime Méditerranéen, archétype de l’alimentation anti-inflammatoire, est sans doute le modèle nutritionnel le plus étudié au monde. Ses bénéfices pour les seniors sont spectaculaires et touchent tous les systèmes clés de l’organisme.

Pour un coeur et des vaisseaux protégés

La santé cardiovasculaire est la préoccupation numéro un. L’alimentation anti-inflammatoire agit comme un véritable bouclier en s’attaquant au problème sur tous les fronts.

La célèbre étude PREDIMED (New England Journal of Medicine) a prouvé qu’elle réduisait le risque d’infarctus ou d’AVC de 30% (7).

Comment ?

Tout d’abord, en régulant le cholestérol. Les fibres solubles (avoine, légumineuses) et les bons gras (huile d’olive, noix, avocat) aident à diminuer le « mauvais » cholestérol (LDL) et à augmenter le « bon » (HDL) pour rétablir l’équilibre entre les deux.

Parce que, n’oubliez pas qu’il n’y a pas vraiment de « mauvais » cholestérol, mais tout est une question d’équilibre dans le corps et qu’un des deux (LDL) est présent en trop grande quantité dans l’alimentation moderne.

Ensuite, l’alimentation anti-inflammatoire aide à assouplir les artères. Les antioxydants des fruits et légumes protègent la paroi interne des vaisseaux (l’endothélium), maintenant leur souplesse et favorisant une bonne pression artérielle.

Pour des articulations apaisées et une meilleure mobilité

L’arthrose n’est plus considérée comme une simple usure mécanique, mais comme une maladie où l’inflammation joue un rôle majeur dans la douleur et la dégradation du cartilage.

Une alimentation ciblée peut changer la donne. Une méta-analyse publiée dans la revue Nutrients a confirmé qu’un régime anti-inflammatoire réduisait significativement la douleur et la raideur articulaire (8).

C’est notamment grâce à l’apport en oméga-3 qu’elle préconise. Ceux contenus dans le poisson gras entrent directement en compétition avec les molécules pro-inflammatoires dans l’articulation.

Les polyphénols du gingembre, du curcuma et des baies agissent comme des anti-douleurs naturels en calmant l’inflammation locale.

Pour un cerveau vif et une mémoire préservée

La peur du déclin cognitif est omniprésente.

Là encore, la nutrition est en première ligne. Le régime « MIND » (une combinaison du régime méditerranéen et du régime DASH), spécifiquement conçu pour la santé cérébrale, a montré des résultats impressionnants.

Une étude publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia a révélé que les personnes qui le suivaient le plus scrupuleusement avaient un cerveau fonctionnellement plus jeune de 7,5 ans et un risque de développer la maladie d’Alzheimer considérablement réduit (9).

En réalité, le cerveau est un grand consommateur d’oxygène et donc très vulnérable au stress oxydatif. Les antioxydants (vitamines C, E, polyphénols) le protègent.

Le DHA (oméga-3) est un constituant essentiel des neurones, assurant leur fluidité et leur capacité à communiquer.

Pour des yeux en pleine santé et des os solides

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge est la première cause de cécité chez les seniors. Les grandes études AREDS2 ont prouvé qu’un apport élevé en antioxydants spécifiques, la lutéine et la zéaxanthine, protégeait la rétine (10).

On les trouve en abondance dans les légumes verts à feuilles (épinards, chou kale), les brocolis et le jaune d’œuf.

De plus, l’inflammation chronique accélère la perte osseuse. En calmant l’inflammation, vous protégez votre capital osseux. De plus, ce régime est naturellement riche en nutriments clés pour l’os : Vitamine K (légumes verts), magnésium (noix, amandes, chocolat noir) et potassium (fruits, légumes, légumineuses).

Comment adopter l’alimentation anti-inflammatoire en tant que sénior ?

alimentation anti-inflammatoire pour les séniors

Pour les seniors, il est crucial de combiner l’approche anti-inflammatoire avec la satisfaction des besoins nutritionnels spécifiques à cette tranche d’âge :

  • Un apport suffisant en protéines (poisson, volaille, légumineuses) pour lutter contre la sarcopénie (la fonte musculaire).
  • Des sources de Calcium et de Vitamine D (petits poissons avec arêtes, légumes verts, exposition solaire modérée) pour maintenir une bonne densité osseuse.
  • Des textures adaptées si besoin (purées, soupes, aliments tendres) sans sacrifier la qualité nutritionnelle.

Qu’est-ce qu’une journée type d’un mode de vie anti-inflammatoire ?

L’idée de tout changer vous effraie ? Soyez rassuré. La clé du succès est la progression, pas la perfection.

Ce que je vous conseille, c’est d’adopter la règle du 80/20 : visez une alimentation composée à 80% d’aliments anti-inflammatoires, et gardez 20% pour les aliments « plaisir » sans culpabilité. Cette flexibilité est le gage d’un changement durable.

Exemple de journée type de menu anti-inflammatoire

Dîner : Un pavé de saumon cuit à la vapeur, accompagné d’une purée de patate douce au curcuma et d’une poêlée de brocolis à l’ail.

Petit-déjeuner anti-inflammatoire : Un bol de flocons d’avoine complets avec des myrtilles fraîches, une cuillère de graines de chia et quelques amandes. Un thé vert sans sucre.

Déjeuner : Une grande salade composée : jeunes pousses d’épinards, lentilles, concombre, poivron rouge, blanc de poulet grillé ou tofu, avocat, le tout arrosé d’une vinaigrette à l’huile d’olive et au citron.

Collation : Une pomme et un carré de chocolat noir à plus de 70% de cacao.

👉 Si vous voulez plus d’idées de préparations pour intégrer l’alimentation anti-inflammatoire dans votre quotidien sans jamais vous restreindre, n’hésitez pas à aller consulter toutes nos recettes d’entrées, de plats, d’encas et de desserts !

L’alimentation anti-inflammatoire, une approche personnalisée et universellement bénéfique

Alors, l’alimentation anti-inflammatoire est-elle adaptée à tous ? La réponse est un oui retentissant, à condition de l’envisager non pas comme un dogme rigide, mais comme une philosophie adaptable.

Que ce soit pour soutenir la croissance saine d’un enfant, optimiser la récupération d’un sportif ou favoriser la longévité d’un senior, les grands principes restent les mêmes : privilégier les aliments bruts, frais, colorés, riches en oméga-3 et en antioxydants, tout en limitant drastiquement les produits ultra-transformés et le sucre.

La clé du succès réside dans la personnalisation. Ce n’est pas un médicament qui procure des effets immédiats. Les premiers bienfaits (meilleure énergie, meilleure digestion) peuvent apparaître après quelques semaines.

Pour les effets plus profonds sur les douleurs ou les marqueurs biologiques, il faut souvent compter plusieurs mois. La régularité est la clé.

Sources

(1) Li, J, Lee, D, Hu, J. et al. Dietary Inflammatory Potential and Risk of Cardiovascular Disease Among Men and Women in the U.S.. JACC. 2020 Nov, 76 (19) 2181–2193.

(2) Chang JP, Su KP, Mondelli V, Pariante CM. Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids in Youths with Attention Deficit Hyperactivity Disorder: a Systematic Review and Meta-Analysis of Clinical Trials and Biological Studies. Neuropsychopharmacology. 2018 Feb;43(3):534-545.

(3) Brigham EP, Woo H, McCormack M, Rice J, Koehler K, Vulcain T, Wu T, Koch A, Sharma S, Kolahdooz F, Bose S, Hanson C, Romero K, Diette G, Hansel NN. Omega-3 and Omega-6 Intake Modifies Asthma Severity and Response to Indoor Air Pollution in Children. Am J Respir Crit Care Med. 2019 Jun 15;199(12):1478-1486.

(4) Hill JA, Keane KM, Quinlan R, Howatson G. Tart Cherry Supplementation and Recovery From Strenuous Exercise: A Systematic Review and Meta-Analysis. Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2021 Mar 1;31(2):154-167.

(5) Kyriakidou Y, Wood C, Ferrier C, Dolci A, Elliott B. The effect of Omega-3 polyunsaturated fatty acid supplementation on exercise-induced muscle damage. J Int Soc Sports Nutr. 2021 Jan 13;18(1):9.

(6) McMahon NF, Leveritt MD, Pavey TG. The Effect of Dietary Nitrate Supplementation on Endurance Exercise Performance in Healthy Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis. Sports Med. 2017 Apr;47(4):735-756.

(7) Estruch, R., Ros, E., Salas-Salvadó, J., Covas, M., Corella, D., Arós, F., Gómez-Gracia, E., Ruiz-Gutiérrez, V., Fiol, M., Lapetra, J., Lamuela-Raventos, R. M., Serra-Majem, L., Pintó, X., Basora, J., Muñoz, M. A., Sorlí, J. V., Martínez, J. A., Fitó, M., Gea, A.,. . . Martínez-González, M. A. (2018). Primary Prevention of Cardiovascular Disease with a Mediterranean Diet Supplemented with Extra-Virgin Olive Oil or Nuts. New England Journal Of Medicine, 378(25), e34. https://doi.org/10.1056/nejmoa1800389

(8) Ganda Mall J-P, Fart F, Sabet JA, Lindqvist CM, Nestestog R, Hegge FT, Keita ÅV, Brummer RJ, Schoultz I. Effects of Dietary Fibres on Acute Indomethacin-Induced Intestinal Hyperpermeability in the Elderly: A Randomised Placebo Controlled Parallel Clinical TrialNutrients. 2020; 12(7):1954.

(9) Morris, M. C., Tangney, C. C., Wang, Y., Sacks, F. M., Barnes, L. L., Bennett, D. A., & Aggarwal, N. T. (2015). MIND diet slows cognitive decline with agingAlzheimer S & Dementia11(9), 1015‑1022.

(10) Lutein + Zeaxanthin and Omega-3 Fatty Acids for Age-Related Macular Degeneration. (2013). JAMA309(19), 2005. 

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