Selon les études récentes, certains scientifiques ont affirmé qu’il existait des nouveaux “sous-groupes” de maladies. Les plus connus sont les deux premiers groupes de diabète qui sont celui de type 1 et celui de type 2. Le diabète de type 3 est le surnom que l’on donne à une pathologie très connue : la maladie d’Alzheimer (MA) ! Alors quelles sont les différentes formes de diabètes et quel lien y-a-t’il entre le diabète de type 3 et la maladie d’Alzheimer ? On vous dit tout dans cet article !

Quels sont les 5 types de diabètes ?

Tout d’abord, le diabète, c’est quoi ? Il s’agit d’une maladie qui se caractérise par un excès de sucres dans le sang (hyperglycémie). Il est officiellement défini par un taux de sucre supérieur à 1,26 g/L à jeun à deux reprises.

Le diabète est une pathologie chronique qui est causée par l’insuffisance ou l’arrêt de la production d’insuline ou que le corps ne reconnaît plus ou utilise mal l’insuline. 

L’insuline est une hormone sécrétée par l’organe pancréatique et qui a la particularité de réguler la proportion de glycémie dans le sang. Les glucides étant la principale source d’énergie de notre corps.

Pour se faire, l’insuline se fixe sur les récepteurs des cellules cibles afin que ces dernières puissent accueillir le surplus de sucre. Lorsque ce dernier s’accumule trop et qu’il ne peut plus pénétrer dans chaque cellule, il va se stocker dans les réseaux sanguins.

L’hyperglycémie, lorsque l’on est atteint de diabète chronique, peut être fréquente mais doit être contrôlée.

Un diabète non contrôlé conduit à une atteinte grave des nerfs et des vaisseaux sanguins. 

Mais alors combien de types de diabètes y-a-t’il ? Selon l’étude, il y aurait en tout 5 formes. Chaque groupe présente “des caractéristiques et un risque de complications diabétiques significativement différents”.

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 se caractérise par une défaillance pancréatique. Les cellules bêtas du pancréas que l’on appellent les îlots de Langerhans, ne produisent pas l’hormone en question : l’insuline.

Les solutions à cette pathologie doivent donc se faire en administrant des doses d’insuline.

Les symptômes sont les suivants: excrétion excessive d’urine (polyurie), sensation de soif (polydipsie), faim constante, perte de poids, altération de la vision et fatigue.

Il est souvent considéré comme étant une maladie auto-immune puisque les anticorps et les cellules d’immunité vont s’attaquer aux cellules bêtas pancréatiques.

En termes de soins, il se traite grâce à l’administration régulière d’insuline soit par injection, soit grâce à une pompe à insuline.

Quel est le diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 se caractérise par une non-reconnaissance ou une mauvaise utilisation de l’insuline.

Le pancréas n’est pas défaillant, ce sont les cellules cibles qui elles, n’ouvrent plus leur porte au glucose qui se trouve dans le sang. Mais petit à petit, il finit par s’épuiser.

L’hyperglycémie s’installe.

Le diabète de type 2 représente 90% des diabètes rencontrés dans le monde.

Il est en grande partie le résultat d’une surcharge pondérale et de la sédentarité.

Les symptômes peuvent être les mêmes que ceux du diabète de type 1 mais sont souvent moins marqués.

De ce fait, le diagnostic peut tomber plusieurs années après son apparition (en moyenne 5 à 10 ans), une fois les complications déjà présentes.

Récemment encore, cette forme de diabète n’était observée que chez l’adulte mais on le trouve désormais aussi chez l’enfant en France.

Qu’est-ce que le diabète de type 3 ?

Les principaux symptômes d’un diabète de type 3 sont un surpoids dû à une résistance à l’insuline assez marquée. Parmi chaque groupe découvert par les scientifiques, le diabète de type 3 est celui qui a l’insulino-résistance la plus élevée. Mais s’il existe une relation avec la maladie d’Alzheimer, ce n’est pas sans raison.

Lorsqu’on regarde l’activité du cerveau, on s’aperçoit que chez les personnes souffrant de cette pathologie, le métabolisme du sucre dans le système cérébral est anormal, c’est-à-dire qu’il est ralenti par rapport au cerveau des personnes saines.

De plus, on retrouve également ces signes chez les personnes ayant une prédisposition à la maladie.

On peut alors constater une chose : il y a une corrélation entre la MA et la difficulté d’utilisation de la glycémie au niveau cérébral. Aujourd’hui, il est même considéré comme étant le “diabète du cerveau”.

Diabète de type 3 ? 

C’est ce que les scientifiques se sont demandés !

Est-ce qu’il n’y aurait pas un lien entre la MA et un résultat diabétique ?

Alzheimer et diabète, les ressemblances ! 

symptomes diabete type 3

Il a été prouvé que les personnes souffrant de diabète de type 2 avaient 50 % de risques en plus de développer un Alzheimer.

De plus, des scientifiques ont provoqué un diabète sur des souris, et ils ont constaté quelque chose d’étonnant !

Ces mêmes souris souffrant de diabète présentaient des lésions cérébrales du même type que celles de la MA !

Alzheimer et l’insuline ! 

Une autre recherche est stupéfiante !

Des scientifiques américains ont remarqué que les neurones développaient un barrage à l’insuline chez les personnes qui ont l’Alzheimer !

De plus, plus la démence est profonde, plus la réduction de sensibilité est importante ! Une autre ressemblance avec le diabète : les cellules neuronales n’utilisent pas correctement le glucose !1

Les diabètes de type 4 et 5

Ces deux autres types de pathologies sont liées à des facteurs assez différents et sont considérées comme des sous-catégories du diabète de type 2. Ici, l’insulino-résistance est plus modérée.

Dans le cas de la maladie de type 4, c’est souvent la mauvaise condition physique qui est responsable. Les personnes en surpoids diabétiques sont généralement visées dans cette catégorie.

Pour ce qui est du type 5, le diabète reste modéré mais est lié à l’âge du patient.

Diabète de type 1, type 2 et pathogenèse de la maladie d’Alzheimer ! 

Il existe un débat en cours sur la mesure dans laquelle le diabète de type 2 et, plus récemment, le diabète de type 1 contribuent à la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer !

Ce concept a été alimenté par la hausse des taux de prévalence de l’obésité, du diabète de type 2 et de la MA au cours des dernières décennies.

En outre, une inter-relation est suggérée par un danger accru de développer une déficience cognitive légère, une démence ou une maladie d’Alzheimer chez les personnes atteintes de diabète de type 2 ou d’obésité.

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ? 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire une diminution progressive de neurones dans le tissu cérébral qui entraîne la réduction progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire.

C’est la cause la plus fréquente de démence chez l’être humain. Découverte en 1906 par Alois Alzheimer.

Dans les causes de la maladie, on retrouve deux sortes de lésions : dégénérescences neurofibrillaires et des plaques dites amyloïdes.

Les caractéristiques intéressantes (que l’on traite justement dans cet article) c’est l’incapacité des cellules à utiliser la glycémie.

Les glucides étant leur principale source d’énergie, ne peuvent pas arriver à destination, résultat, les cellules périssent.

Maladie d’Alzheimer, 2 protéines en lumière

  • La protéine de TAU : Le rôle de ces protéines est de protéger les neurones. Or, chez les personnes souffrant d’Alzheimer cette protéine est modifiée. Cette modification entraîne un dysfonctionnement menant à la constitution de filaments pathologiques dans les cellules nerveuses. Les résultats sont catastrophiques : dégénérescence neuro fibrillaire et destruction progressive des neurones.
  • La protéine Abêta42 : On constate dans un diagnostic d’Alzheimer qu’il y a un dépôt de ce peptide. Ces dépôts empêchent le bon fonctionnement du procédé psychique.

Les symptômes de la maladie d’Alzheimer sont les suivants 

homme souffrant du diabète de type 3

Troubles :

  • De la mémoire dans les faits récents et dans l’espace
  • De l’orientation
  • Des fonctions exécutives: calcul, jugement…
  • Du langage

Difficultés :

  • À réaliser des gestes et des actes de la vie courante
  • Difficultés à reconnaître des personnes ou des objets.

L’Alzheimer ou le diabète de type 3, les preuves 

Selon plusieurs études, on constate que le cerveau devient progressivement résistant à l’insuline.

C’est-à-dire, que les cellules neuronales ne reconnaissent plus l’insuline.

Comme vu plus haut, l’insuline est une hormone qui va jouer en quelque sorte le rôle d’une clé.

Au contact des cellules en question, elle doit permettre l’ouverture de leur membrane et laisser pénétrer le sucre. Dans la MA, ceci n’est pas possible.

Ce mécanisme n’est pas sans rappeler celui du diabète de type 2 !

Vous verrez, plus bas dans l’article, les liens très étranges qu’il y a entre diabète de type 2 et la maladie d’Alzheimer.

Selon d’autres recherches, on constate bien des troubles cognitifs lorsque l’on induit expérimentalement un barrage à l’insuline dans le processus cérébral des souris.

Ces études permettent de mettre en lumière le rôle majeur de l’insuline dans la pathogénèse d’Alzheimer !

Pour accentuer les recherches citées ci-dessus: les scientifiques ont testé des traitements visant à sensibiliser les cellules (touchées) de façon plus prononcée à l’insuline.

Ils ont constaté une amélioration des performances cognitives !

Enfin, des études épidémiologiques suggèrent que chaque personne diabétique au type 2 a un risque plus élevé de développer une MA !

L’insuline, fonction pancréatique, intestins, cerveau ! 

Concentrons-nous sur l’insuline !

On a longtemps pensé que la sécrétion de l’insuline était faite par le pancréas seulement, et il est vrai qu’une quantité significativement élevée est sécrétée par l’organe.

Or, des scientifiques ont remarqué récemment que la sécrétion pouvait provenir des intestins ainsi que … du cerveau !

Dans cette étude, ils ont démontré qu’avoir une maladie d’Alzheimer de stade avancée était associé à des taux de glycémie et de gènes de récepteurs à l’insuline touchées de façon stupéfiante dans le processus cérébral.

En outre, toutes les voies de signalisation qui font appel à l’insuline et à la survie des neurones ont été perturbées par la maladie d’Alzheimer.

De plus, les résultats ont montré que les déficiences cérébrales endogènes dans l’insuline et les récepteurs correspondants, en l’absence de diabète de type 2 ou d’obésité, pourraient être liée à la forme la plus commune de neuro-dégénérescence associée à la démence dans l’hémisphère ouest du cerveau.

Enfin, les anomalies identifiées dans le procédé psychique étaient assez semblables aux effets du diabète de type 1 et 2 (bien qu’aucun des patients n’aient eu l’une de ces maladies).

Selon les chercheurs, la maladie d’Alzheimer pourrait représenter une forme de diabète spécifique au système cérébral, ils ont décidé d’inventer le terme : « Diabète de type 3 »

L’hippocampe et la maladie d’Alzheimer

L’une des causes de la perte de mémoire : l’hippocampe. L’hippocampe est une zone cérébrale très particulière.

C’est cette zone qui est responsable de la mémoire. Dans la MA, comme on l’a vu plus haut, le sucre n’est pas utilisé par les cellules de l’hippocampe car elles ne disposent pas du signal d’ouverture qu’est l’insuline.

L’hippocampe devient alors beaucoup moins dense du fait du dépérissement neuronal massif.

Parkinson et Alzheimer, même problème ?

La question ici est de savoir si la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer ont des ressemblances.

Des chercheurs de l’Université de Floride affirment avoir trouvé des points communs entre ces deux pathologies. Ils seraient probablement capables également de “traiter” les deux pathologies avec le même traitement.

La protéine appelée TAU est également observée.

Il semblerait que cette protéine (tout comme dans la maladie d’Alzheimer) ait une relation avec la maladie de Parkinson. Les patients atteints de Parkinson peuvent développer des enchevêtrements de la protéine Tau à la suite d’une mutation d’enzyme.

La maladie de Parkinson est le deuxième trouble neurodégénératif le plus courant, après la MA.

Il se caractérise cliniquement par le parkinsonisme (tremblement au repos, bradykinésie, rigidité et instabilité posturale) et pathologiquement par la disparition de neurones dans la substance noire et ailleurs en association avec la présence de dépôts de protéines dans le cytoplasme des neurones.

Ce sont deux pathologies ayant beaucoup de points similaires.

Elles affectent toutes les deux le dispositif cérébral, possèdent des mécanismes d’action identiques et des mécanismes pathologiques similaires.

Le régime cétogène et les démences

Même si les démences, et en particulier la MA commencent à être bien comprise par le corps médical, aucun traitement efficace n’est disponible sur le marché.

Nous allons alors nous concentrer sur des traitements naturels : l’alimentation cétogène.

Comme nous l’avons vu, le problème majeur dans l’Alzheimer, c’est l’utilisation du glucose par les neurones.

Or, le glucose est l’un des premiers aliments du cerveau. Le problème, c’est que l’alimentation moderne dissimule dans la quasi-totalité des aliments, du sucre ! Cela signifie que même dans lors d’un repas salé, nous consommons du sucre. Même s’il est une grande source d’énergie pour notre organisme, l’excès de sucre fait partie des facteurs d’épuisement pour l’organisme.

Mais heureusement pour notre santé, nous n’avons pas qu’une source d’énergie, en effet, il existe également les cétones. Il s’agit d’un régime très pauvre en sucres (simples et complexes) et très riche en lipides et protéines.

Selon le Dr. Michel Serrand, auteur du livre « Maladie d’Alzheimer, et s’il y avait un traitement ? », certaines personnes, atteintes de la MA, qui bénéficient d’un régime cétogène ont des améliorations de leurs performances et une diminution de leurs troubles.

Pour d’autres, l’évolution de la maladie est ralentie.

Enfin, pour d’autres, elle est même stoppée !

Malheureusement, pour d’autres encore, les effets sur la santé sont modestes suite à ce régime.

Conclusion 

La maladie d’Alzheimer est une pathologie encore incurable mais beaucoup moins mystérieuse qu’il y a quelques années.

En effet, les étonnants résultats des études publiées récemment démontrent très clairement que la MA pourrait représenter un trouble neuroendocrinien qui ressemble mais diffère du diabète.

Ce mécanisme pourrait ainsi être dénommé « diabète de type 3 ».

Les recherches doivent se poursuivre afin d’affiner la compréhension et l’origine exacte de ce phénomène, et de déterminer s’il intervient dans d’autres pathologies neurodégénératives.

Toujours est-il que le fait de consommer des aliments sains et variés tout en pratiquant une activité physique peut agir comme prévention de ces problèmes de santé.

Références

1 – http://www.thierrysouccar.com/sante/info/alzheimer-un-diabete-de-type-3-2273

2 – La totalité des recherches scientifiques se trouvent dans le PDF: Alzheimer’s Disease Is Type 3 Diabetes—Evidence Riviewed 

Suzanne M. De la monte, M.D., M.P.H. and Jack R. Wands, M.D.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2769828/pdf/dst-02-1101.pdf