Les dangers du lait

Le lait est-il dangereux ?

Nous allons traiter du lait, de ses composants, parfois discutables, et des conséquences que celui-ci a sur la santé.

Nous verrons également les différences entre le lait entier cru, le lait pasteurisé, le lait UHT: ultra haute température et les conséquences de ces procédés sur les qualités nutritionnelles du lait.

Ensuite, nous irons confronter les recommandations du programme national nutrition santé: PNNS et les incohérences qu’il peut avoir.

Enfin, nous parlerons des alternatives possibles au lait de vache.

Les dangers du lait : histoire du lait

Pour connaître les dangers du lait et s’ils existent réellement, je vous propose de commencer par le commencement. Voici une frise retraçant l’histoire (en bref) de l’apparition et de la consommation du lait.

On commence en -12000 avant J.C. Des traces d’élevage laitier sont découvertes au Moyen-Orient.

Il semblerait que le lait de vache fut le premier à être consommé.

Puis en -9000 avant J.C est apparu la domestication des chèvres et des moutons.

La première raison de cette domestication est le besoin de viande et de peau. Le lait aurait alors pu être consommé sous cette forme.

Ensuite, en -7000 avant J.C on retrouve des troupeaux de bétail dans certaines zones de la Turquie.

Il en est de même pour les Gaulois, ils développaient leurs troupeaux de vaches dans le but de se nourrir, mais également de boire du lait.

Plus récemment, en 1700-1800, le lait est considéré par les scientifiques comme dangereux du fait de sa non-conservation.

En effet, il est considéré comme étant vecteur de la tuberculose.

Un siècle après, vers 1800-1900, on observe l’émergence des sciences et de l’économie laitière.

Les problèmes de conservation seront toujours présents, puis vers les années 1900 apparaissent les techniques de stérilisation, pasteurisation, réfrigération qui vont permettre la distribution de lait frais dans les villes.

En effet, dans les années 1930, la réfrigération permet aux Américains de boire du lait cru.

En 1951, en Suisse, apparaît une nouvelle technique de conservation appelée UHT qui signifie Ultra Haute Température.

Cette technique permet une conservation beaucoup plus longue dans la durée et donc à l’industrie de se mettre réellement en place.

En France, en 1954, Pierre Mendes France annonce que les enfants scolarisés bénéficieront chaque jour d’un verre de lait sucré.

Composition nutritionnelle du lait de vache cru

Dans ce tableau, vous pouvez trouver la totalité des composants du lait: nutriments, vitamines, minéraux et les acides pour 100mL de lait.

L’UHT et la pasteurisation 

L’UHT : Ultra Haute Température

En 1951 est mis au point, en Suisse le procédé UHT.

Les techniques d’Ultra Haute Température ont permis a l’industrie laitière de se développer de façon incroyable.

Le principe de la technique 

Le lait est porté à une température très élevée : 140-150°C pour une durée de 2 à 5 secondes.

De ce fait, les enzymes du lait sont inactivés ainsi que les agents pathogènes. Le but pour les industriels est de pouvoir conserver le lait pour une durée de 3 mois.

Seulement, et nous le verrons en détails plus loin, l’Ultra Haute Température apporte ses inconvénients.

La pasteurisation

Le principe de la pasteurisation

Le lait subit un traitement thermique moins drastique que ci-dessus.

Il consiste à chauffer le lait à une température plus faible que l’UHT, c’est-à-dire entre 72° et 85°C pendant 15 secondes pour enfin le refroidir immédiatement.

Ce traitement élimine les bactéries pathogènes ainsi que les enzymes actives.

En revanche, la conservation est bien moins longue que pour le lait UHT.

En effet, la durée de conservation doit être entre 7 et 10 jours.

Différences entre lait entier frais, lait UHT et pasteurisé 

Le lait entier frais, comme on l’a vu au-dessus, ne subit aucun traitement thermique.

Il contient la totalité de ses composants sans avoir été altéré.

Nous le comparerons avec le lait UHT à la fin du chapitre.

L’ultra Haute Température, une technique révolutionnaire ?

Vous vous doutez bien qu’une température de 150°C ne peut pas avoir de cotés positifs sur la composition du lait.

En effet, le lait subit une modification du goût.

Il est également nécessaire de le stocker dans des briques en cartons recouvertes d’aluminium : coût écologique et peut-être sanitaire.

Il en va de même pour la pasteurisation.

Même si celle-ci permet de garder un goût relativement proche de celui du lait cru, elle garde tout de même une partie de ses enzymes entraînant une dégradation progressive du lait.

La conservation est donc plus courte.

Enfin, au niveau des qualités nutritionnelles, ces techniques thermiques peuvent entraîner une perte allant jusqu’à 20 % pour certaines vitamines.

La vitamine C perdrait même jusqu’à 30%. De plus la pasteurisation dénature 10 à 20 % des protéines.

Quant à l’UHT, lui, dénature 40 à 60 % (ce chiffre peut aller jusqu’à 80% selon les techniques).

Ensuite, les techniques d’écrémage de certains lait UHT réduisent les apports en vitamines A et D.

Enfin, les laits écrémés, sans ajout de vitamine D sont des laits qui contiennent du calcium non-assimilable !

Comparons le lait UHT et le lait entier cru 

En comparant ces deux tableaux, on peut remarquer qu’effectivement, pas mal de vitamines ont été dénaturées par le processus d’UHT. Il y a également une légère différence au niveau des nutriments: il y a moins de protéines et de lipides.

Enfin pour les acides, il y a aussi une légère diminution des taux, excepté pour le cholestérol.

Il est à noter que les informations proviennent de deux tables de composition nutritionnelle des aliments d’année différente.

En effet, le lait cru entier ne s’y trouve plus.

Conclusion

Si vous voulez consommer du lait de vache, je pense qu’il est préférable de consommer du lait cru, entier.

En effet, vous garderez la totalité des vitamines, des nutriments et des acides.

Il est encore mieux, à mon sens, de consommer du lait de vache cru, entier, provenant d’agriculteurs respectant l’alimentation physiologique de la vache, son environnement et sa capacité à fournir du lait.

Les dangers du lait sur la santé

Le problème du lactose

Le lactose, ou encore appelé le sucre du lait.

Un des dangers du lait sur la santé !

En effet, notre physiologie humaine semble nous rappeler qu’à un certain âge, notre corps ne peut plus consommer de lait.

Notamment si ce lait provient d’une autre espèce.

Comment nous le rappelle-t-il ?

À l’âge adulte, notre corps ne produit plus l’enzyme du lactose appelée la lactase.

En effet, la lactase est l’enzyme qui va venir digérer le lait.

Lorsque les molécules de lactose arrivent dans l’intestin, elles sont trop « grosses » pour passer de l’extérieur à l’intérieur des cellules.

L’enzyme va permettre alors la cassure de la molécule de lactose en glucose et galactose.

Enfin, le glucose et le galactose vont pouvoir pénétrer dans les cellules sans trop de mal. Voici une image explicative.

Les symptômes d’une intolérance au lactose

Les symptômes apparaissent le plus souvent entre 30 minutes et 2 heures après l’ingestion de la nourriture contenant le lactose. Ils sont de deux types :

  • des symptômes intestinaux tels que gaz, sensation de ballonnement, crampes abdominales, diarrhée, nausées, vomissements ;
  • des symptômes généraux comme des maux de tête, une fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, etc.(1)

Le lait et ses facteurs de croissance

Les facteurs de croissance sont des molécules produites chez l’Homme ainsi que chez de nombreuses espèces animales.

On leur compte au moins 2 actions principales:

  • Des effets physiologiques, comme la croissance
  • La différenciation et le métabolisme cellulaire.

L’action des facteurs de croissance sur leurs cellules cible s’exerce selon des modes différents : ils peuvent intervenir sur la membrane cellulaire, mais également sur le noyau de la cellule.

Ils peuvent stimuler

  • la division de la cellule qui les produit (stimulation autocrine),
  • la croissance d’une autre cellule (stimulation paracrine),
  • soit encore exercer leurs actions sur tout l’organisme par l’intermédiaire du sang (stimulation endocrine).

Dans le lait de vache, on trouve un facteur de croissance appelé IGF-1. C’est une protéine qui stimule la croissance de toutes les cellules de l’organisme.

La consommation de lait augmenterait le taux d’IGF-1 dans le sang(2).

En effet, selon l’ANSES* (L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), des associations positives ont été observées entre la concentration sanguine d’IGF-1 et le risque de cancer de la prostate, de cancer du sein et de cancer colorectal.

Pour confirmer l’étude (2), l’ANSES poursuit: « Une majorité d’études d’observation chez l’Homme met en évidence une association positive entre consommation de lait et concentration sanguine d’IGF-1. »

Les dangers du lait, des facteurs de croissance et le cancer

Cette augmentation est étroitement liée à l’apparition du cancer de la prostate (3)

Les facteurs de croissance sont également mis en cause dans le développement des tumeurs une fois installée.

La caséine, protéine principale du lait aussi mise en cause

En outre, la présence de facteurs de croissance dans le lait n’est pas la seule substance nocive pour le corps humain.

En effet, malgré la plupart des études épidémiologiques signalant qu’une augmentation de la consommation de lait affecte la croissance du cancer de la prostate, les résultats des études expérimentales ne sont pas cohérents.

Dans cette étude, les chercheurs ont étudié la prolifération de cellules cancéreuses de prostate traitées avec de la caséine, la principale protéine dans le lait.

Procédure de l’étude

Ils ont traité des cellules de cancer de la prostate, des cellules de cancer du poumon, des cellules de cancer de l’estomac, des cellules de cancer du sein, et des cellules de prostate.

Soit 0,1 ou 1 mg / ml d’a-caséine et la caséine totale extraite du lait de bovin. La prolifération de chaque lignée cellulaire a été évaluée.

Résultats

Les cellules cancéreuses de prostate traitées avec 1 mg / mL d’a-caséine et de caséine ont montré une prolifération accrue (228% et 166%, respectivement).

La protéine du lait, la caséine, semblerait favoriser la prolifération des cellules cancéreuses de la prostate.(**)

L’insuline bovine et le diabète

Oui, le bovin a également de l’insuline !

Tout comme l’être humain. Pour rappel, l’insuline joue un rôle de régulateur en maintenant la glycémie à des valeurs normales.

Jusqu’ici, rien d’anormal, sauf, peut-être, lorsqu’elle se retrouve dans le lait.

En effet, cette hormone bovine posséderait des ressemblances avec la nôtre. La grande question est: Est-ce que l’insuline bovine a un impact sur la santé des consommateurs de lait ?

Dans un intestin en pleine santé, il n’y aurait aucun problème.

En effet, l’insuline bovine ne devrait pas passer.

En revanche, les études tendent à démontrer qu’une alimentation (l’alimentation conseillée par le PNNS par exemple) riche en gluten, mais également en caséine pourrait perturber une molécule qui s’appelle la zonuline.

Cette protéine est à l’origine de l’ouverture (ou non) des jonctions serrées.(4)

Pertubation de la zonuline, les aliments incriminés

  • Les pommes de terre
  • Les piments
  • La tomate
  • Les médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens
  • La chimiothérapie
  • La radiothérapie
  • Le déficit en zinc
  • Le déficit en vitamine D (5) 

Vous l’aurez compris, si votre intestin est poreux, alors l’insuline bovine a de fortes chances de pénétrer.

Une fois l’insuline bovine à l’intérieur du corps, elle va être considérée comme antigène.

Un antigène est un intrus pour le corps, pour palier à ce problème le corps met en place tout un arsenal immunitaire visant à détruire cet intrus.

Seulement, avant de le détruire, les cellules immunitaires vont essayer d’établir le « profil » de l’intrus.

Rappelez-vous, l’insuline bovine et l’insuline humaine sont très ressemblantes, elles diffèrent de quelques acides-aminés.

Alors, il arrive aux cellules immunitaires de se tromper.

En effet, elles auraient les mêmes agissements avec l’insuline humaine qu’elles considéreraient comme antigène. Cette hypothèse amène à penser la pathogenèse du diabète.

Dans une étude appelée « FINDIA », les chercheurs ont suivi 1113 enfants pendant 3 ans.

La totalité de ces enfants avait la même caractéristique : ils présentaient tous une prédisposition génétique pour le diabète de type 1.

De manière aléatoire, ils ont reçu pendant les 6 premiers mois de vie, soit:

  • Une formule à base de whey hydrolysée
  • Une à base de whey (sans insuline bovine)
  • Enfin, une formule à base de lait de vache

Résultat: L’utilisation de lait sans insuline bovine été corrélée avec une diminution de la réponse immunitaire.

Il semblerait que les protéines laitières jouent un rôle dans la réponse immunitaire.(6)

Une autre étude démontre qu’il existe une corrélation positive entre la consommation de protéines de lait et l’incidence du diabète de type 1. (7)

Pour en savoir plus sur le rapport entre Diabète de Type 1 et lait de vache, regardez cette vidéo :

Casomorphine

Les casomorphines sont des peptides provenant de la dégradation de la caséine du lait par des enzymes que l’on appelle protéases.

Tout comme l’endorphine, les casomorphines présentent des propriétés inhibant la douleur (les effets sont relatifs).

En effet, cette molécule ressemble étroitement à la morphine.

Mais elle aurait également des effets sur le cerveau, notamment sur la gestion du stress et les émotions.

Ceci ne s’arrête pas là, une publication scientifiquedémontre que la digestion de la caséine bovine produit un peptide bio actif appelé bêta-casomorphine 7.

Le peptide bio actif bêta-casomorphine 7 (BCM-7) pourrait jouer un rôle dans l’étiologie des maladies humaines.

En effet, des preuves épidémiologiques de la Nouvelle-Zélande affirment que la consommation de beta-caséine A1 (la forme la plus courante) est associée à des taux de mortalité nationaux plus élevés et de maladies cardiaques.

Ce n’est pas tout, il a été suggéré que la BCM-7 serait probablement l’une des causes du syndrome de la mort subite du nourrisson.

Enfin, des troubles neurologiques comme autisme et schizophrénie semble également avoir un lien avec un niveau plus élevé de BCM-7.

Par conséquent, une attention particulière devrait être accordée à ce polymorphisme des protéines, et une recherche plus approfondie est nécessaire pour vérifier la portée et la nature de ses interactions avec le tractus gastro-intestinal humain et l’organisme entier.9

Il est évident que cette publication doit être prise avec des pincettes.

Comme le disent les chercheurs, des recherches approfondies seront nécessaires pour démontrer ces hypothèses.

Albumine de sérum bovin et la polyarthrite rhumatoïde 

La polyarthrite rhumatoïde est la plus fréquente des diverses formes de rhumatismes inflammatoires chroniques regroupées sous l’appellation « arthrites chroniques ».

Elle est considérée comme étant une maladie auto-immune, maladie où l’immunité agresse le propre corps de la personne atteinte.

Dans une publication scientifique, il a été démontré que la consommation de lait de vache et plus particulièrement d’albumine de sérum bovin entraîne une réponse immunitaire particulière.

En effet, il semblerait que le système immunitaire crée des anticorps redirigé à l’encontre de cette albumine de sérum bovin.

Voici ce que dit l’étude en question : « Ces études ont montré que l’albumine de sérum Bovin est préférentiellement reconnue par rapport aux autres protéines présentes dans le lait.

Des études ont démontré que la réactivité pour l’albumine de sérum bovin était supérieure à la moyenne.

La possibilité d’un mimétisme moléculaire dans la polyarthrite rhumatoïde entre cet antigène alimentaire et d’autres antigènes humains a été étudiée.

Une analyse d’alignement de séquence a montré que les résidus de l’albumine bovine différaient significativement du fragment correspondant d’albumine humaine mais (et c’est ici que c’est important) étaient hautement homologue avec le collagène humain de type 1″. (10)

C’est justement ce collagène de type-1 qui est touché dans la polyarthrite rhumatoïde.

Il semblerait alors que le système immunitaire, une fois avoir dressé le portrait de l’intrus, qu’est l’albumine, ne reconnaisse pas non plus ses propres tissus (collagène de type 1) et les attaque.

Voici un schéma pour expliquer la réaction croisée dans la polyarthrite rhumatoïde. 

Ceci expliquerait également le fait que certaines personnes remarquent que le retrait des produits laitiers diminuent leurs douleurs de manière significative, mais également améliore leur mobilité.

Colon irritable et Maladie de Crohn

La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (ou rectocolite ulcéreuse) sont des pathologies inflammatoires chronique caractérisées par une inflammation du tube digestif.

La maladie de Crohn peut toucher de la bouche à l’anus alors que la rectocolite hémorragique, comme son nom l’indique touche: le colon et le rectum.

Comme on l’a vu tout au long de cet article, les problèmes liés aux produits laitiers sont dus à une perméabilité intestinale.

Cette perméabilité intestinale serait à l’origine du passage des « agresseurs du lait » dans le corps.

C’est-à-dire : l’insuline bovine, les facteurs de croissance, le lactose, l’albumine de sérum bovin, la casomorphine, la caséine.

Succès de l’alimentation paléo-cétogène chez un enfant de 14 ans, Maladie de Crohn.

Un garçon de 14 ans présentait de la fatigue, une fièvre de bas grade, une anémie, une sensibilité abdominale inférieure et une dermatite périanale.

Les chercheurs lui ont diagnostiqué la maladie de Crohn.

Les chercheurs ont appliqué avec succès le régime cétogène paléolithique.

La thérapie alimentaire a permis de résoudre les symptômes, de normaliser les paramètres de laboratoire ainsi que la normalisation progressive de l’intestin.

Au bout de 2 semaines, le patient a arrêté tout traitement médical.

Après 3 semaines de ce régime, ses sueurs nocturnes ont disparu et son sommeil s’est amélioré de manière significative.

Après 4 semaines, les douleurs au genou ont commencé à diminuer pour disparaître au bout de 3 mois de régime paléo-cétogène.

Actuellement, il est à l’alimentation depuis 15 mois et est exempt de symptômes ainsi que des effets secondaires.

Le patient a pu interrompre le traitement dans les deux semaines. (11)

Le régime paléo-cétogène est un mode d’alimentation visant à l’exclusion quasi-totale des sucres raffinés, du gluten, des produits laitiers, et tous les autres plats industriels.

Pour ce qui est du colon irritable, étant donné les conséquences de la mauvaise digestion du lactose sur la santé, je tends à penser qu’il devrait être évincé.

Trouble du développement psychomoteur et les produits laitiers

L’American Academy of Pediatrics et l’Institut de médecine recommandent de retarder l’introduction du lait de vache jusqu’à l’âge de 1 an en raison de sa faible teneur en fer absorbable.

En effet, une carence en fer entraînerait un retard du développement psychomoteur.

Dans cette publication, les chercheurs ont demandé aux familles si leur enfant a reçu du lait de vache avant l’âge de 1 an, a un régime à faible teneur en fer ou utilisé une formule à faible teneur en fer.

Selon les chercheurs, l’introduction du lait de vache avant l’âge de 1 an serait corrélé avec un développement retardé. (12)

Les dangers du lait sur les os

Selon le Professeur Walter Willett, président du département de nutrition de l’Ecole de santé publique de Harvard : « Ni les laitages, ni le calcium ne sont la solution contre l’ostéoporose. Les pays qui consomment le plus de calcium ont les taux de fractures les plus élevés ».

Il ajoute qu’il n’y a « aucune relation entre la quantité de calcium de lait consommée et le risque de fractures, la question de l’apport optimal est compliqué par les preuves dont nous disposons, qui montrent que des apports élevés (3 verres de lait par jour), augmentent probablement les risques de cancer de la prostate ».

En effet, selon cette publication scientifique(13), la supplémentation en calcium seule n’a qu’un faible effet positif sur la densité osseuse.

Autrement dit, l’ajout ou le manque de calcium ne serait pas un facteur déterminant dans l’apparition des fractures.

Les recommandations du PNNS

Voici une capture d’écran de ce que l’on peut retrouver sur le Programme National Nutrition Santé(14)

« Pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées, c’est même 4 produits laitiers qu’il est recommandé de consommer. ».

4 produits laitiers !

Comme vous l’avez vu plus haut avec la problématique du lactose, des facteurs de croissance, de la caséine, de la possibilité d’apparition de cancer…

Il parait évident qu’une portion de 3 voir 4 produits laitiers par jour est trop élevé.

Il est important de mesurer les possibles conséquences négatives des produits laitiers sur la santé.

En effet, de telles conséquences demandent réflexion.

Pourquoi ne pas abaisser la quantité conseillée à 1 produit laitier par jour ?

En effet, il n’est pas impossible de trouver d’autres aliments contenants du calcium pour « renforcer » nos os, si besoin est.

Les alternatives aux produits laitiers

Les dangers du lait sont réels. Mais sachez qu’il existe des alternatives aux produits laitiers.

Tout d’abord, j’aimerais commencer par le lait de vache, entier, cru.

En effet, comme on l’a vu plus haut, la différence entre lait entier cru et lait UHT est impressionnante.

Le lait chauffé à une trop haute température serait à l’origine d’une perte massive des vitamines et autres qualités nutritionnelles.

Il serait intéressant alors, pour les personnes voulant consommer du lait, de le consommer cru.

Mise en garde tout de même, le lait cru est un milieu propice à la prolifération des micro-organismes pathogènes dangereux pour la santé humaine.

Le lait de brebis et le lait de chèvre

Selon Thierry Souccar, Journaliste scientifique spécialisé dans la santé et la nutrition: « Il y a des hormones et des facteurs de croissance dans les laits de vache et de chèvre. Mais comme les chèvres sont de plus petite taille, on peut imaginer qu’il y a moins d’IGF-1 (facteur de croissance) dans les laitages de chèvre et de brebis que dans ceux des vaches, ce qui est une bonne chose. »

Il y a également moins de caséines et plus de protéines de petit-lait (whey) dans le lait de chèvre.

En effet, le lait de chèvre contient peu de caséine alpha-S1, qui est allergénique !

En ce qui concerne le lactose, d’après une publication scientifique étudiant 3 types de lait: le lait de vache, de buffle et de chèvre, le lait de chèvre présentait une plus faible teneur en matières grasses, protéines et lactose. (15)

Conclusion

Les dangers du lait: le lait est-il dangereux ?

Les publications scientifiques semblent claires: trop peu d’information sur le lait de vache, beaucoup de soupçons pas encore avérées, une toxicité pour certains composants…

Au vu des résultats, il me semblerait évident d’éviter le lait et les produits laitiers, au moins, le temps que d’autres études s’accordent.

Toujours selon les études, vous ne souffrirez pas de manque de calcium : en effet, le calcium laitier est très peu absorbé par nos intestins.

De plus, le calcium ne se trouve absolument pas seulement dans les produits laitiers.

Enfin, le lait de brebis, de chèvre semble être une meilleure alternative au lait de vache: moins de facteur de croissance, moins de caséine, moins de lactose.

Cependant il est toujours préférable de rester sur des quantités raisonnables.

Références de l’article: les dangers du lait

* ANSES PDF: https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2009sa0261Ra.pdf

1 – Symptômes d’une intolérance au lactose: http://www.ameli-sante.fr/intolerance-au-lactose/intolerance-au-lactose-definition-et-symptomes.html

2 – Milk consumption and circulating insulin-like growth factor-I level: a systematic literature review: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19746296%20

3 – Whole Milk Intake Is Associated with Prostate Cancer-Specific Mortality among U.S. Male Physicians http://jn.nutrition.org/content/143/2/189.abstract?sid=0b2eca0b-dca2-4a6d-9d7e-9c301ed3b0e3

** – A milk protein, casein, as a proliferation promoting factor in prostate cancer cells: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25237656

4 – Quant l’intestin devient une passoire:  http://www.thierrysouccar.com/sante/info/quand-lintestin-devient-une-passoire-841

5 – Low incidence of spontaneous type 1 diabetes in non-obese diabetic mice raised on gluten-free diets is associated with changes in the intestinal microbiome. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24236037

6 – Cow milk and insulin-dependent diabetes mellitus: is there a relationship: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2309656/ 

7 – Polymorphism of bovine beta-casein and its potential effect on human health: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17666771

8 – Antibodies to dietary antigens in rheumatoid arthritis–possible molecular mimicry mechanism: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=antibodies+dietary+antigens+in+rheumatoid+arthritis+possible+molecular+mimicry+mechanism

9 – Tóth C, Dabóczi A, Howard M, Miller NJ, Clemens Z. Crohn’s disease successfully treated with the paleolithic ketogenic diet. Int J Case Rep Images 2016;7.

10 – Early cow’s milk introduction is associated with failed personal-social milestones after 1 year of age: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24458583

11 – https://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/aliments/produits-laitiers/pr-walter-willett-une-consommation-importante-de-calcium-ne-previent-pas-les-fractures

12 – WITHDRAWN: Calcium supplementation on bone loss in postmenopausal women. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17636765

13 – PNNS produits laitiers: http://www.mangerbouger.fr/Les-9-reperes/Les-9-reperes-a-la-loupe/Produits-laitiers

14 – Lait de chèvre VS lait de vache: https://www.lanutrition.fr/loeil-de-thierry-souccar/le-lait-de-chevre-est-il-meilleur-que-le-lait-de-vache-

15 – Comparison of Surti goat milk with cow and buffalo milk for gross composition, nitrogen distribution, and selected minerals content https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4983121/